Le véhicule conduit par le chauffard, à proximité de la porte de la Chapelle, le 21 février 2013. | KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Le parquet général de Paris a annoncé, jeudi 1er décembre, qu’il allait faire appel de la condamnation à douze ans de réclusion criminelle du chauffard qui avait tué deux policiers en février 2013 en percutant leur voiture sur le périphérique parisien.

L’avocat général Julien Eyraud avait requis mercredi une peine de dix-sept ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers devant la cour d’assises de Paris.

« Au regard de l’extrême gravité des faits commis volontairement au préjudice de trois policiers agissant dans l’exercice de leurs fonctions, le parquet général de Paris a décidé d’interjeter appel de l’arrêt de la cour d’assises », a annoncé le parquet général dans un communiqué.

Mercredi, la condamnation à douze ans de réclusion de l’accusé, Malaminne Traoré, 25 ans, avait provoqué de vives réactions des familles des victimes, qui avaient dénoncé une peine sans rapport avec la gravité des faits. Les nombreux policiers présents, visages tirés, certains portant des tee-shirts noirs sur lesquels étaient inscrits les prénoms des victimes, avaient également marqué leur réprobation en se regroupant dans un silence pesant.

Multiples infractions

Le 21 février 2013, Boris Voelckel, 32 ans, et Cyril Genest, 40 ans, tous deux policiers au sein de la BAC nord parisienne, ont été tués quand leur voiture a été percutée près de la porte de la Chapelle par un 4 × 4 qui avait été pris en chasse par la police.

Le véhicule des policiers avait pris position sur le périphérique, précédant le fuyard poursuivi, pour ralentir la circulation et le bloquer. Un troisième policier, Frédéric Kremer, a été grièvement blessé dans l’accident.

Malaminne Traoré sortait d’une discothèque. Son alcoolémie était de 1,4 gramme d’alcool par litre de sang, près de trois fois la limite légale, et était en défaut de permis.