La chasseur stellaire X-Wing T-65 | Propel StarWars

Lorsqu’un jouet furieusement à la mode rencontre une saga au succès planétaire (au-delà même du système solaire), il y a forcément de l’excitation dans l’air. Et de quoi, aussi, être un peu méfiant. Présentés juste avant les fêtes de fin d’année, forcément, on se demandait donc à quoi allaient ressembler ces X-Wings et autre Speeder capables de voler pour de vrai. Conçus en étroite liaison avec LucasFilm - désormais tombé dans le giron de l’empire Disney - ces appareils sont des drones-jouets, ce qui signifie que leurs prestations sont limitées. Les trois premiers drones (un X-Wing, un vaisseau de Dark Vador et un Speeder) ne sont pas guidés par GPS et ne sont pas pourvus de caméra intégrée. Ces drones sont destinés au jeu et, plus précisément, au combat. Equipés d’un faisceau infrarouge, ils sont destinés à s’affronter dans les airs. Ce qui, au fond, parait tout à fait logique; la bagarre s’inscrit davantage dans l’esprit Guerre des Etoiles que la prise de vue. Le prix de vente, assez salé (269,99 euros l’unité), n’est pas non plus une surprise compte tenu, entre autre, des redevances versées à Disney et qui, selon certaines sources, représentent près du tiers du prix.

Le TIE Advanced X1 de Dark Vador | Lucasfilm Ltd

Ces trois premiers vaisseaux Star Wars sont fabriqués (en Chine) sous licence par Propel, spécialiste américain des hélicoptères radiocommandés et des micro-drones de loisir. La collection s’enrichira l’an prochain d’autres drones, dont un Faucon Millenium. Ces jouets présentent bien. Ils sont numérotés, ont été peints « à la main » et leur conformité avec les modèles originaux semble tout à fait acceptable - même si des gardiens du temple ne manqueront pas de remarquer quelques simplifications. Grands comme la paume de la main et pesant un tout petit peu moins de 100 g, ils sont visiblement assez solides (la partie avant du Speeder bike est souple) ce qui semble plus qu’indispensable pour des jouets destinés au combat aérien. Lors de notre essai, ils sont sortis indemmes de plusieurs crashes. Les hélices, installées sous le drone (pour une question de réalisme) sont composées de deux pales souple, moins fragiles aux chocs.

Facile à faire voler

Quiconque a déja fait voler des micro-drones a été payé pour savoir que leur pilotage de ces joujoux est un exercice délicat, voire franchement ingrat de prime abord. Propel était conscient du problème. Plutôt que de commander le drone à partir d’un smartphone et d’une application, le constructeur a opté pour une radiocommande classique afin d’obtenir un pilotage plus précis, notamment dans l’optique de d’affronter un (ou plusieurs) adversaire. Le contrôleur de vol dispose de plusieurs niveaux de sensibilité, ajustables sur la télécommande. Le premier permet de se faire la main: les impulsions trop prononcées sur les joysticks seront « amorties » et l’on pourra facilement récupérer l’appareil qui peut évoluer sans difficultés dans un espace intérieur. Idéal pour permettre à un novice d’effectuer ses premiers vols sans stress. Les deux autres niveaux permettent d’accéder progressivement à un pilotage plus nerveux, avec la possibilité de réaliser des loopings sans que l’appareil n’interrompe sa course.

Un baromètre qui fait le job

La stabilité est assurée par un baromètre qui permet de contrôler l’altitude et se montre assez précis. En inversant la poussée des moteurs, on peut effectuer des freinages très puissants et, lorsque l’on lâche la radiocommande, la dérive de l’appareil demeure assez faible. Des réglages (trims) permettent d’ajuster la tenue de l’appareil en vol et l’on peut aussi plafonner l’altitude maximale du vaisseau et lancer un atterrissage automatique. Destinés à des joueurs âgés de plus de 14 ans, ces petits quadricoptères peuvent accélérer jusqu’à 50 kmh et leur autonomie de vol atteint 6 à 8 minutes par batterie (deux sont livrées avec l’appareil). On ne relève pas de différence de comportement entre les trois appareils. Selon l’expert de Propel qui nous a accompagné, les spécialistes du pilotage trouveront toutefois le Speeder particulièrement réactif, surtout si la figurine qui l’accompagne reste à terre.

De gauche à droite:  le Tie Advanced de Dark Vador,  le chasseur T-65 X-Wing fighter et le Speeder 74-Z | David Parry / PA

La grande affaire des drones Star Wars, c’est donc le fight. Chaque appareil est équipé d’un canon à infrarouge qu’il faut pointer sur l’adversaire pour l’éliminer. Lorsqu’il a été touché à plus de trois reprises (un indicateur sur la radiocommande indique le nombre de « vies » restantes), le vaisseau lance un chant du cygne et amorçe une descente en spirale mais le pilote pourra heureusement reprendre le contrôle avant qu’il ne se pose sur l’eau ou un toit. Le tir infrarouge - invisible - est activé par une petite gâchette qui se commande avec l’index droit. Chaque tir subi déclenche une forte vibration dans la télécommande qui, par ailleurs, délivre un flot ininterrompu de thèmes musicaux et d’ordres délivrés par une voix de sythèse.

Trop de bruitages

Une mise en scène que l’on peut, heureusement, shunter pour se concentrer sur le pilotage. Dans les prochains mois, Propel lancera un canon laser (un pointeur, en fait) qui rendra les combats un peu plus spectaculaires. Il faudra toutefois faire évoluer le drone dans une atmosphère enfumée pour apercevoir enfin un rayon lumineux et viser plus juste car l’angle de tir avec un laser est plus fermé qu’avec un canon infrarouge. Cet accessoire devrait être commercialisé en 2017 pour une cinquantaine d’euros. Propel envisage d’organiser de vastes tournois associant des groupes de joueurs et, si la formule fonctionne, des championnats en bonne et due forme.

Le Speeder bike, un  drone plus maniable lorsque son pilote n’est pas à bord | Propel

En conclusion, ces drones Star Wars constituent plutôt une bonne surprise. Bien conçus, faciles à prendre en main, fidèles à la culture Guerre des Etoiles et d’une qualité de fabrication - semble-t-il - au-dessus de la moyenne. Reste bien sûr le prix, bien trop élevé même pour un jouet de qualité. Et, aussi, le fait que pour vraiment s’amuser avec un X-Wing ou un Speeder, il faut être plusieurs joueurs.

Best Star Wars Toy Ever - Propel's Star Wars Battle Quads In Action
Durée : 01:19

Les plus:

- Qualité de fabrication

- Facilité de prise en main

- Combats « réalistes » 

Les moins:

- Prix excessif

- Mise en scène parfois envahissante

- Intérêt limité en usage solo

L’emballage des drones Star Wars fait aussi dans la mise en scène | Propel StarWars

Ces drones sont pour vous si...

- Vous êtes un inconditionnel de Star Wars

- La Force vous permettra d’être assez patient pour piloter tel un Jedi

- Vous connaissez d’autres Padawans autour de vous

Ces drones ne sont pas pour vous si...

- Vous n’êtes pas sûr de vous amuser plus de dix minutes à piloter

- Vous estimez qu’un drone est fait pour prendre des photos et des vidéos