Le président élu Donald Trump, le général à la retraite James Mattis et le vice-président élu Mike Pence le 19 novembre à Bedminster, New Jersey. | DON EMMERT / AFP

Le prochain président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé jeudi 1er décembre qu’il nommerait le général à la retraite James Mattis pour diriger le département de la défense. « Nous allons nommer l’enragé Mattis secrétaire à la défense », a-t-il annoncé lors d’un meeting à Cincinnati, dans l’Ohio, en reprenant le surnom de cet ancien commandant militaire de troupes américaines en Irak et en Afghanistan : « Mais nous ne l’annoncerons pas avant lundi, donc ne le dites à personne. »

La nomination avait été révélée plus tôt dans la journée par le Washington Post et CNN, mais un porte-parole du président élu américain avait déclaré qu’aucune décision n’avait été prise.

Le nom de James Mattis pour prendre la tête du Pentagone circulait avec insistance depuis que Donald Trump l’a reçu le 19 novembre. L’officier a dirigé le commandement central de l’armée américaine, qui supervise les opérations sur une zone allant de la Corne de l’Afrique à l’Afghanistan et au Pakistan, entre 2010 et 2013.

« Mad dog »

Cet ancien officier de 66 ans surnommé « Mad Dog » est connu pour son expérience sur les théâtres afghan ou pakistanais et sa méfiance envers l’Iran.

Pour être secrétaire à la défense, un ancien militaire doit normalement avoir passé au moins sept ans dans le civil. Or Mattis n’a pris sa retraite qu’en 2013. Sa nomination à la tête du Pentagone nécessiterait donc le vote par le Congrès d’une dérogation. Son bilan sous les drapeaux pourrait cependant dissuader certains sénateurs démocrates d’opposer leur veto.

Donald Trump envisage aussi de nommer la sénatrice du Dakota du Nord Heidi Heitkamp au poste de secrétaire à l’énergie ou secrétaire à l’intérieur, a-t-on appris de source proche du dossier. Heitkamp soutient le développement de toutes les formes d’énergie aux Etats-Unis, qu’il s’agisse d’énergies fossiles ou renouvelables.

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