Vue d’Alep sous les bombes, le 3 décembre 2016. | © Omar Sanadiki / Reuters / REUTERS

Les forces du président Bachar Al-Assad, appuyées par des combattants étrangers, notamment irakiens et libanais, se sont emparées de Qadi Askar, un nouveau quartier rebelle à Alep, dans la nuit de dimanche à lundi 5 décembre. Elles contrôleraient désormais deux tiers de la partie orientale de la deuxième ville de Syrie, indique l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Un porte-parole des insurgés a confirmé que la rébellion en avait perdu le contrôle. L’armée encercle maintenant le vaste quartier de Chaar, dans le sud d’Alep-Est, selon l’OSDH. La prise de Chaar permettrait aux forces progouvernementales de contrôler 70 % d’Alep-Est.

De nombreux habitants des quartiers rebelles d’Alep ont passé une nuit sans sommeil, en raison des bombardements incessants des forces gouvernementales, et des centaines de civils ont fui l’avancée de l’armée syrienne.

Au moins 319 civils ont été tués, dont 44 enfants, depuis le lancement de l’offensive du régime syrien contre les quartiers rebelles d’Alep, selon l’OSDH. Dans la partie contrôlée par les forces gouvernementales, 69 personnes dont 28 enfants ont été tués par des tirs.

Alep est divisée depuis 2012 entre des zones tenues par le régime dans l’ouest et des quartiers rebelles dans l’est. Les forces d’Assad ont lancé le 15 novembre une vaste offensive pour reconquérir la totalité de la ville.

Dans la province d’Idlib, située au sud-ouest d’Alep et majoritairement contrôlée par les rebelles, des frappes aériennes ont tué dimanche au moins 73 personnes.