Marie-Noëlle Lienemann, à La Rochelle le 11 septembre 2016. | XAVIER LÉOTY / AFP

Face à la multiplication des candidatures à la primaire de la gauche, la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann, qui brigue elle aussi l’investiture à gauche, a lancé un appel à l’unité à deux de ses adversaires, lundi 5 décembre. « Cher Arnaud, cher Benoît, construisons un projet alternatif », a-t-elle lancé à l’adresse de MM. Montebourg et Hamon dans une lettre publiée par Libération.

« Si François Hollande n’était pas capable de rassembler la gauche, l’homme des deux gauches irréconciliables l’est encore moins », a prévenu la sénatrice de Paris, évoquant la candidature attendue de Manuel Valls. « Soyons au rendez-vous de l’histoire ! », leur intime-t-elle dans cette tribune, ajoutant :

« Ce qui nous unit constitue un socle sérieux pour un projet alternatif (…) Dépassons-nous nous-mêmes et nous pourrons faire école. »

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« Faire bouger les lignes »

« Nous avons des différences (…) liées à l’histoire, à nos cultures politiques, à nos propositions. Mais il y a quand même un socle commun contre le social-libéralisme pour une certaine restauration de la justice sociale, une certaine vision de l’avenir de l’Europe, de l’écologie », a-t-elle ajouté dans la matinée sur i-Télé.

« Si nous ne sommes pas nous, ce que j’appelle le cœur de la gauche du pays, capables de montrer qu’on se rassemble, comment va-t-on expliquer qu’on va ensuite rassembler tout le monde et (…) faire bouger les lignes pour que les électeurs de gauche disent à Jean-Luc Mélenchon, à Emmanuel Macron, à Yannick Jadot “Arrêtez les divisions” ? »

C’est avant tout le projet qui doit compter, affirme-t-elle encore. « Aucune victoire, aucun rassemblement à gauche ne sont envisageables si le candidat – ou la candidate – soutenu par le PS [Parti socialiste] en 2017 s’inscrit dans la ligne politique, économique et sociale qui prévaut depuis juin 2012 », argue Mme Lienemann. Elle se dit « prête à prendre [ses] responsabilités pour que tout le monde se mette d’accord pour une candidature unique ».