Lors de sa réélection en 2014, Angela Merkel avait obtenu 96,7 % des suffrages, l’un de ses meilleurs scores en 16 ans à la tête de la CDU. | © Wolfgang Rattay / Reuters / REUTERS

Angela Merkel va tenter, mardi 6 décembre, de resserrer les rangs des chrétiens démocrates lors du congrès de la CDU, à l’approche de l’élection fédérale de septembre qu’elle prévoit « difficile comme aucune autre ».

Le congrès de la CDU se tient mardi et mercredi à Essen, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Dans cet un ancien bastion industriel, le chômage atteint 11,6 %, soit le double de la moyenne nationale. Essen est aussi la ville où Angela Merkel a été élue pour la première fois présidente de la CDU en 2000.

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Campagne contre l’extrême-droite

Seule candidate à sa propre succession pour un neuvième mandant à la présidence de la CDU, la chancelière allemande âgée de 62 ans devrait surtout définir les grandes lignes de son programme pour le scrutin de 2017. Mme Merkel entend faire de ce discours le lancement de la campagne contre l’AfD, tout en continuant à attirer l’électorat du centre.

La chancelière fait face au mécontentement d’une part des électeurs inquiétés par l’afflux d’un million de migrants dans le pays en 2015. | © Kai Pfaffenbach / Reuters / REUTERS

La CDU débattra mardi d’une résolution intitulée : « S’orienter en des temps difficiles : pour une Allemagne et une Europe prospères ». Le vote des délégués pour lui accorder un 9e mandat de présidente de la CDU est ensuite prévu en début d’après-midi. Lors de sa réélection en 2014, elle avait obtenu 96,7 % des suffrages, l’un de ses meilleurs scores en 16 ans à la tête de ce parti, pilier de la vie politique d’après-guerre.

Mais la chancelière fait face au mécontentement d’une part des électeurs inquiétés par l’afflux d’un million de migrants dans le pays en 2015, qui profite au parti d’extrême-droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD).

Un sondage de l’institut Emnid publié dimanche attribue à la CDU et à son allié bavarois de l’Union chrétienne-sociale (CSU) 37 % de soutiens, en hausse de deux points. Le parti social-démocrate (SPD) allié de coalition d’Angela Merkel, enregistre lui 22 % de soutiens.

Mais l’éventualité d’une entrée au Parlement national de l’AfD (créditée de 12 % à 13 % des voix) reste bien réelle et la formation d’une coalition pourrait s’avérer difficile. Après l’annonce de sa candidature, les sociaux-démocrates ont notamment jugé la chancelière allemande à court d’idées.