Bernard Cazeneuve à l’Elysée le 19 mars. | Kamil Zihnioglu / AP

Pour Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, avec M. Cazeneuve premier ministre, « la France est entre de bonnes mains », a-t-il salué mardi 6 décembre, quelques minutes après sa nomination.

Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat, qui a annoncé mardi matin qu’il soutiendra Manuel Valls à la primaire de la gauche, salue pour sa part le « sens de l’Etat et la justesse de l’action » du nouveau premier ministre.

M. Cazeneuve bénéficie aussi de la sympathie de personnalités du centre de l’échiquier politique. François Bayrou, président du MoDem a rendu hommage à « un homme de qualité » ce qu’il juge « rassurant pour le pays en ces temps troublés ».

Quant à Yves Jégo, il salue un « ministre respectable (…) qui assumera sa charge avec dignité ».

Parmi les personnalités qui se félicitent de son action, M. Cazeneuve a également reçu le soutien du secrétaire général du syndicat de police Alliance, Jean-Claude Delage. A Franceinfo il a déclaré :

« Non seulement c’est mérité parce que c’est un homme d’Etat (…) Mais je m’en félicite parce que c’est un homme de parole, de dialogue social. »

« La prime à l’échec »

Sans surprise, cette nomination et le remaniement qu’elle a déclenché est contestée par les adversaires politiques du Parti socialiste. Eric Coquerel du parti de gauche estime qu’avec Bernard Cazeneuve et Bruno Le Roux « François Hollande termine son mandat avec son clan ».

A droite, Georges Fenech, qui préside la commission d’enquête sur les attentats de 2015, attaque, lui, la nomination de Bernard Cazeneuve qu’il juge « étonnante » « en plein état d’urgence » et en période de « menace terroriste ».

Sur Franceinfo, Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes a, lui, évoqué « un choix respectable ». « Bernard Cazeneuve est quelqu’un de qualité, c’est un ministre pour lequel j’ai du respect, a-t-il poursuivi, concédant toutefois qu’il « ne partage pas ses opinions, (…) n’approuve pas son bilan (…) sur les questions de sécurité, sur les questions d’immigration, on ne peut pas dire que les résultats ont été au rendez-vous ».

A l’extrême droite, Florian Philippot fustige pour sa part le bilan de l’ancien ministre de l’intérieur « qui a mis les policiers dans la rue et regardé l’islamisme tuer ».

Des critiques répétées par Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La France, qualifiant cette nomination de « prime à l’échec ».