Edinson Cavani, lors du match aller face à Ludogorets. | DIMITAR DILKOFF / AFP

Simple passage à vide ou remise en cause de ses maigres certitudes ? Le Paris SG, balayé 3-0 à Montpellier samedi, doit remettre de l’ordre dans sa maison mardi contre Ludogorets pour assurer la tête de son groupe en Ligue des champions, à défaut de pouvoir s’en emparer tout de suite en L1.

La réaction est impérative, à double titre. A court terme, le PSG a une première place à consolider en C1 en faisant mieux que son rival Arsenal, en déplacement à Bâle, pour bien lancer une semaine déterminante.

Nice en tête

Car dimanche soir, le PSG, quadruple champion en titre relégué à quatre points du leader Nice, disputera contre les Aiglons un match clé pour ne pas être distancé en haut du classement. L’objectif sera surtout d’éteindre tout début de remise en cause du projet d’Unai Emery, qui a repris des allures de chantier permanent après la déroute subie au stade de la Mosson.

L’intéressante série de cinq victoires de rang en L1 (six succès lors des sept derniers matches toutes compétitions confondues) laissait en effet penser que le technicien basque avait réussi à solidifier les fondations de son équipe, après des débuts laborieux. Mais l’édifice, fragilisé par un turnover permanent et un choix tactique oscillant entre le 4-2-3-1 et le 4-3-3, a d’un coup volé en éclats face à une formation montpelliéraine euphorique.

Car à l’image de Krychowiak ou Christopher Nkunku (19 ans), titularisé à la place de Hatem Ben Arfa alors que l’ex-Niçois semblait sur la bonne voie après avoir été chahuté en début de saison, la plupart des remplaçants ont du mal à répondre présent pour pallier les forfaits (Pastore, Rabiot) ou les suspensions (Verratti l’est pour Ludogorets).

Méforme des cadres

Plus inquiétant : la méforme soudaine des cadres, censés assurer la bonne marche de l’équipe. Areola, auteur d’une sortie hasardeuse sur le premier but de Lasne, la paire Marquinhos-Thiago Silva, bousculée dans les duels par Steve Mounié, ou encore Cavani, qui n’a touché que huit ballons en 1re période, sont passés à côté.

Mais Angel Di Maria, lui, inquiète depuis le début de saison. L’ailier argentin n’a marqué qu’un but et n’a délivré que cinq passes décisives cette saison en L1. Loin des bases de la saison dernière : sept buts et six passes début décembre. « C’est sûr qu’il peut faire plus », juge son entraîneur.
Pour repartir de l’avant dès mardi, Maxwell, l’un des « historiques » du projet qatarien, qui sera en balance avec Kurzawa, compte sur l’expérience du groupe parisien.