Les candidats à la primaire de la gauche. | JOEL SAGET / AFP

Christophe Borgel, président du comité national d’organisation de la primaire de la gauche, s’est inquiété mercredi 7 décembre du grand nombre de candidatures au scrutin. Invité de la presse parlementaire, il a déclaré :

« Si on pouvait ne pas dépasser le nombre de candidats de la droite, on serait collectivement intelligent. »

Le député de Haute-Garonne s’inquiète en particulier de la teneur des débats télévisés si les candidats sont trop nombreux :

« Je pense que quand on a regardé les débats à droite, le nombre de candidats à droite [sept] me semble plutôt être quelque chose qu’on doit considérer comme un maximum pour avoir des débats intelligibles. »

« Il y a des conditions à remplir pour être candidat, je ne peux pas éliminer les candidats qui remplissent les conditions. D’ailleurs, je ne souhaite pas du tout le faire », s’est toutefois défendu M. Borgel.

Déjà huit candidatures

Cette mise en garde est faite dans une journée qui a vu émerger l’hypothèse d’une nouvelle candidature : celle de Vincent Peillon.

Si elle est confirmée, elle s’ajouterait à celles de Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche pour le Parti socialiste. Sont également candidats pour des partis associés Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate), François de Rugy (Ecologistes !) qui ont déjà déposé leurs candidatures, et Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne).

Sylvia Pinel, membre du Parti radical de gauche, qui avait d’abord décidé de s’affranchir de la primaire, a finalement laissé entendre qu’elle pourrait la rejoindre, de même que le candidat du Mouvement républicain et citoyen Bastien Faudot.

Candidature à la primaire de la gauche, mode d’emploi

Les candidats socialistes à la primaire de la gauche ont du 1er au 15 décembre pour se présenter au scrutin. Pour ce faire, ils doivent réunir les parrainages de 5 % de l’un des groupes suivants :

  • membres titulaires du conseil national ;
  • ou parlementaires socialistes ;
  • ou conseillers régionaux et départementaux socialistes représentant au moins quatre régions et dix départements ;
  • ou maires socialistes de villes de plus de 10 000 habitants représentant au moins quatre régions et dix départements.

Chaque candidat devra également signer une « charte d’éthique » fixant les règles de conduite durant la campagne, ainsi qu’une déclaration d’engagement sur le rassemblement des candidats à l’issue du scrutin. Le PS s’est engagé à verser 50 000 euros à chaque candidat pour sa campagne.

Chaque candidature sera ensuite examinée puis validée par une Haute autorité des primaires citoyennes, le 17 décembre, date qui marquera le lancement de la campagne.