Park, 64 ans, dont la popularité est tombée à un niveau jamais vu de 4 %, est la cible d’importantes manifestations qui chaque samedi demandent son départ immédiat. | © Kim Hong-Ji / Reuters / REUTERS

Une motion de destitution a été déposée, jeudi 8 décembre, au Parlement sud-coréen contre la présidente Park Geun-hye, impliquée dans une affaire de trafic d’influence. Un vote sur cette motion, qui doit intervenir dans un délai de 72 heures, est prévu pour vendredi.

Pression du parti au pouvoir et de l’opposition

Les partis de l’opposition estiment que plus de 200 des 300 députés se prononceront en faveur de la destitution de Park, un chiffre qui dépasse la limite requise de deux tiers des élus. Selon les observateurs, les députés de l’opposition et ceux opposés à Mme Park représentent 172 sièges. Le 1er décembre, les députés du Saenuri, le parti au pouvoir, ont– demandé jeudi à la présidente d’accepter de quitter la présidence en avril, dans la perspective d’une élection anticipée en juin.

Si la motion est approuvée par les parlementaires, elle devra ensuite être validée par la Cour constitutionnelle, une procédure qui pourrait prendre plusieurs mois.

Park, 64 ans, dont la popularité est tombée à un niveau jamais vu de 4 %, est la cible d’importantes manifestations qui chaque samedi demandent son départ immédiat.

La dirigeante est accusée d’avoir favorisé les desseins d’une amie de longue date, Choi Soon-sil, pour amener les grands conglomérats sud-coréens à financer deux fondations créées par cette dernière.

La présidente a démenti toute malversation mais a présenté des excuses pour ce qu’elle a qualifié d’imprudence dans ses relations avec Choi.