Les députés ont adopté une motion de destitution vendredi 9 décembre contre Park Geun-hye, présidente de la Corée du Sud. Cette motion, adoptée par 234 voix pour et 56 contre, doit être validée par la Cour constitutionnelle, qui dispose de six mois pour se prononcer. Cela n’a pas empêché des milliers de personnes de se rassembler autour de l’Assemblée nationale pour saluer la nouvelle.

Le texte voté accuse la dirigeante de corruption, d’abus de pouvoir et d’infractions à ses obligations constitutionnelles. Il s’appuie sur les révélations fleuves de l’affaire Choi, un vaste scandale qui a mis en évidence les liens vieux d’une quarantaine d’années entre Park Geun-hye et Choi Soon-sil, redoutable femme d’affaires revendiquant des pouvoirs chamaniques. La présidente sud-coréenne aurait transmis à Mme Choi des documents confidentiels sur la politique nationale. Elle l’aurait aussi sollicitée pour relire ses discours et serait intervenue auprès des chaebol, les conglomérats locaux, pour qu’ils consentent des dons à des fondations de Mme Choi.

Mme Park est d’ores et déjà dépourvue de ses pouvoirs. La gestion du pays revient au premier ministre Hwang Kyo-ahn.