Sylvie Andrieux avec son avocat, maître Di Marino, avant le début de son procès au tribunal de Marseille, le 12 mars 2013. | ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Déjà exclue du Parti socialiste, la députée Sylvie Andrieux a présenté sa démission. « L’Assemblée nationale a pris acte de la démission de Mme Sylvie Andrieux, députée de la troisième circonscription des Bouches-du-Rhône », rapporte le Journal officiel, vendredi 9 décembre. Son siège restera vacant jusqu’à la fin de la législature.

Mme Andrieux a été condamnée pour avoir, entre 2005 et 2008, alors qu’elle était conseillère régionale, distribué à des fins électorales environ 700 000 euros de subventions régionales à des associations fictives.

Sylvie Andrieux avait été jusqu’à la Cour de cassation mais n’avait pas réussi à faire annuler sa peine de quatre ans de prison dont trois avec sursis, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.

L’enquête avait débuté à la mi-2007 par un signalement à la justice de la cellule Tracfin, qui avait relevé des flux financiers suspects sur les comptes d’associations censées œuvrer à la réhabilitation des quartiers.

Ces associations étaient en fait des coquilles vides. Les fonds versés servaient à assurer un train de vie confortable à leur dirigeants. En retour, ces derniers devaient aider Mme Andrieux à se faire élire.

Mme Andrieux l’avait emporté de justesse (51 %) face au Front national de Stéphane Ravier en 2012. Sa circonscription, l’une des plus menacées par l’extrême droite dans les Bouches-du-Rhône, fait l’objet d’une âpre lutte chez les prétendants socialistes à l’investiture.