Les Parisiens vont pouvoir sortir la tête du nuage de pollution samedi et dimanche, a annoncé Airparif vendredi 9 décembre. L’organisme de surveillance de la qualité de l’air reste toutefois prudent sur ses prévisions pour la semaine prochaine.

« Les émissions de particules baissent généralement le week-end, avec le trafic, et le vent devrait se lever et disperser une part de la pollution », a expliqué Amélie Fritz, pour Airparif. Les concentrations en particules devraient rester ce week-end entre 30 et 50 microgrammes par mètre cube (le « seuil d’information » du public est fixé à 50 µg/m³, le « seuil d’alerte » à 80 µg/m³).

Mais « nous ne sommes pas aussi confiants pour la semaine prochaine », a tempéré Mme Fritz, ajoutant que « la vigilance rest[ait] de mise », en fonction de l’évolution des conditions météorologiques.

En raison des particules accumulées depuis dix jours dans l’air parisien, des mesures de restrictions ont été prises par la préfecture de police et la Mairie de Paris, à l’instar de la circulation alternée, appliquée vendredi pour le quatrième jour de suite.

Lyon passe à son tour à la circulation alternée

Les automobilistes lyonnais expérimentaient pour la première fois, vendredi, la circulation alternée. Malgré un léger mieux au niveau des concentrations de polluants, seuls les véhicules avec une plaque d’immatriculation se terminant par un chiffre impair pouvaient circuler à Lyon et Villeurbanne.

Mercredi et jeudi, le taux de particules fines n’a pas dépassé 60 µg/m³ dans le ciel lyonnais, alors que les prévisions tablaient sur un taux d’environ 90 µg/m³, ce qui avait conduit la préfecture à introduire la circulation alternée « par anticipation ». Elle a justifié le maintien de cette mesure par « la durabilité de l’épisode » qui se poursuit depuis dix jours et doit décider vendredi après-midi de sa prolongation ou non ce week-end.

Dans le centre de Lyon, où des contrôles sont effectués, la consigne semblait « plutôt bien respectée », selon la police – contrairement à Paris la veille. Les transports en commun, perturbés depuis plusieurs jours par une grève, seront gratuits à partir de 16 heures pour les festivités de la Fête des lumières mais pas avant, pour des raisons de coût.

Selon la métropole de Lyon, les transports sont à l’origine de 26 % de cet épisode de pollution de l’air, dont plus de la moitié (52 %) est due à l’utilisation d’un chauffage individuel au bois par 8 % des habitants.

Pollution de l’air : la circulation alternée est-elle vraiment efficace ?
Durée : 01:41