A l’entrée du laboratoire de Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine. | JOEL SAGET / AFP

Et si, cette fois, c’était le bon ? Michel Audran, spécialiste du dopage sanguin et professeur de biophysique à la faculté de Montpellier, a été désigné mercredi 7 décembre directeur du département d’analyses de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Il prendra à ce titre la direction de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), où se trouve le laboratoire qui faisait jadis la fierté de l’antidopage français.

Le laboratoire est sans directeur fixe depuis le départ à la retraite de Françoise Lasne, à la fin de 2014. L’AFLD avait mis longtemps à lui trouver un successeur, essuyant notamment le refus de dernière minute de Pascal Kintz et écartant la candidature de la directrice du laboratoire d’Helsinki, jugée insuffisamment compétente. Elle vient pourtant d’être nommée à la tête du laboratoire de Lausanne, l’un des plus réputés du monde.

En octobre 2015, le collège de l’AFLD avait désigné Antoine Coquerel, professeur de pharmacologie au centre hospitalier universaitaire de Caen. Au bout d’un an, le chercheur, qui n’était pas spécialiste du dopage, a remis sa démission.

Michel Audran, son successeur, est l’un des experts français de la lutte contre le dopage les plus médiatiques et les plus reconnus au niveau international. Il est régulièrement consulté par des fédérations internationales sportives et par l’AFLD sur les cas de passeports biologiques.