Plusieurs personnes ont été tuées dans un attentat-suicide samedi 10 décembre à Aden, la grande ville du sud du Yémen. Samedi après-midi, le bilan n’était pas encore clair, certaines sources faisant état d’au moins 15 morts, d’autres d’au moins 40. Un kamikaze a fait détoner sa ceinture d’explosifs dans la caserne Al-Sawlaban au moment où des centaines de soldats étaient rassemblés pour toucher leur solde mensuelle. La caserne se situe à proximité de l’aéroport international d’Aden, ville où opèrent des groupes djihadistes. L’attentat n’a pas été revendiqué.

Il a été perpétré alors que les forces gouvernementales poursuivent depuis des mois une vaste campagne contre les djihadistes, qui restent actifs dans le sud et l’est du Yémen.

Multiplication des attentats

Dans ce pays, les forces loyalistes, soutenues depuis mars 2015 par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, affrontent à la fois les rebelles chiites houthistes, qui contrôlent une partie du territoire dont la capitale Sanaa (nord), et des groupes djihadistes implantés dans le sud.

Les djihadistes d’Al-Qaida et de l’organisation Etat islamique (EI) ont multiplié ces derniers mois les attentats, notamment à Aden, en dépit de nombreux plans des forces gouvernementales pour sécuriser les zones urbaines sous leur contrôle depuis leur reprise aux houthistes l’an dernier.

Le dernier attentat revendiqué par l’EI a coûté la vie, le 29 août, à 71 personnes lorsqu’un kamikaze au volant d’une voiture piégée avait visé de jeunes recrues de l’armée à Aden.