Un gendarme est installé à son poste de travail, le 22 novembre 2011 à Saint-Grégoire, dans la salle opérationnelle du Centre régional d'information et de coordination routières (CRICR) de l'Ouest. | DAMIEN MEYER / AFP

Le nombre de morts sur les routes de France a baissé de 13,2 % en novembre par rapport à novembre 2015, selon les statistiques présentées samedi 10 décembre par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).

257 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine, soit 39 de moins que l’an dernier à la même époque. Mais, relève l’observatoire, deux indicateurs de l’accidentalité routière sont en hausse par rapport au mois précédent : les accidents corporels (+1,8 %) et le nombre de blessés (+6 %).

Sur les onze premiers mois de l’année, le nombre de personnes tuées est en baisse de 0,5 % par rapport à celui enregistré sur la période équivalente en 2015. En revanche, la mortalité des piétons (+16 %) et des cyclistes (+8 %) est en nette hausse sur la même période.

Avec cette baisse de la mortalité routière, la France peut espérer éviter une troisième année consécutive d’augmentation : après douze années de baisse, la France avait vu en 2014 le nombre de morts sur les routes repartir à la hausse (3 384 morts, + 3,5 % par rapport à 2013), de même qu’en 2015 (3 464 tués, + 2,4 % par rapport à 2014).

Interdiction du kit mains libres 

Le pays n’avait pas enregistré deux années consécutives de hausse de la mortalité routière depuis 35 ans et il faut remonter à 1972 pour trouver trois années consécutives de hausse.

Le nouveau ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, a souligné « la détermination du gouvernement en matière de sécurité routière et la totale mobilisation de ses services pour pérenniser ces résultats ». Pour tenter d’enrayer la hausse de la mortalité routière, le gouvernement a lancé deux plans successifs l’an dernier, l’un en janvier, l’autre en octobre.

Parmi les mesures adoptées cette année : l’interdiction du kit mains libres au volant, l’abaissement du taux d’alcoolémie pour les conducteurs novices et l’augmentation du nombre de radars (500 supplémentaires en trois ans et 10.000 radars « leurres »).