Le parquet national des Pays-Bas a révélé, vendredi 9 décembre, l’arrestation, deux jours plus tôt, à Rotterdam, d’un homme âgé de 30 ans qui détenait une arme de combat, quatre chargeurs et des explosifs. Il s’agit d’un Néerlandais, présenté comme sympathisant de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), dont il avait un drapeau. L’individu, soupçonné d’avoir préparé un attentat, a été placé sous mandat d’arrêt. Il a été incarcéré, pour deux semaines au moins dans un quartier de haute sécurité.

Une perquisition menée à son domicile par une unité spécialisée a permis de mettre la main sur des matériaux « très explosifs », plusieurs téléphones portables et quelque 1 600 euros en liquide, rapporte le parquet.

Niveau d’alerte 4 sur une échelle de 5

Les enquêteurs tentent de déterminer si le suspect s’est rendu en Syrie ou en Irak et s’il était lié, ou non, à un réseau. Interrogé, son frère affirme qu’il est « très croyant », mais n’a « aucun lien » avec le terrorisme.

Cette arrestation relance la crainte d’un éventuel attentat aux Pays-Bas. Dick Schoof, le coordinateur national antiterroriste, avait mis en garde, le mois dernier, contre la possibilité d’actions menées sur le sol néerlandais par des sympathisants de l’EI ou d’Al-Qaida. Le pays maintient actuellement un niveau d’alerte de 4, sur une échelle de 5 (un risque « réel », sans toutefois d’indications précises quant à la préparation d’un attentat).

Comme d’autres pays européens, le royaume craint aussi le retour de djihadistes chassés d’Irak et de Syrie. Quelque 180 Néerlandais auraient rejoint les zones de combat.