La chanteuse américaine Patti Smith (à gauche) auprès de la dirigeante suédoise Anna Kinberg Batra (au centre) et de l’ambassadrice des Etats-Unis Azita Rajis (à droite) lors du banquet Nobel à Stockholm, le 10 décembre. | JESSICA GOW / AFP

Bob Dylan ne s’est pas déplacé à Stockholm samedi 10 décembre pour recevoir son prix Nobel de littérature. Mais, pour la première fois depuis l’obtention de cette récompense mi-octobre, l’Américain a remercié formellement l’Académie suédoise par le biais d’un discours lu à l’issue du banquet par l’ambassadrice des Etats-Unis dans le pays.

« Si jamais quelqu’un m’avait dit que j’avais la moindre chance de gagner le prix Nobel, j’aurais pensé que mes chances étaient aussi grandes que d’être sur la lune », a écrit le premier auteur-compositeur à recevoir le prix. Un choix audacieux qui avait surpris les milieux culturels, habitués à des décisions plus conventionnelles.

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« D’autres engagements »

« Pas une fois j’ai eu le temps de me demander est-ce que mes chansons sont de la littérature ? », a affirmé Bob Dylan, soulignant qu’il n’y avait « vraiment pas de mots » pour décrire l’honneur de voir son nom rejoindre ceux des lauréats précédents tels Rudyard Kipling, Albert Camus ou Ernest Hemingway.

L’absence du musicien de 75 ans à la cérémonie de remise des prix a fait couler beaucoup d’encre. Il s’était platement excusé, avançant « d’autres engagements ». La chanteuse Patti Smith a interprété une de ses chansons, A Hard Rain’s A-Gonna Fall, qu’elle a dû interrompre avant de s’excuser de son émotion et reprendre, encouragée par les applaudissements chaleureux de l’assemblée.