Edinson Cavani a marqué un doublé face à Nice et a sauvé le PSG du naufrage. | FRANCK FIFE / AFP

Le Paris-Saint-Germain a été battu par les flots niçois mais n’a pas sombré. Il s’en est fallu de peu. Lors de cette affiche de la 17e journée, l’OGC Nice a cru avoir réalisé l’exploit qui le plaçait à trois points de son dauphin monégasque et à sept des Parisiens. Las ! Si les Aiglons sont revenus aux vestiaires, à la fin de la deuxième mi-temps avec un score de deux buts à zéro en leur faveur, le PSG est rapidement revenu à la marque après la pause, grâce à un redoutable Edinson Cavani.

Ce match nul est néanmoins une bonne opération pour le Gym. Les Niçois sont seuls leaders de Ligue 1 (40 points) devant Monaco (39 points) et le PSG (36 points). En revanche, cela n’arrange pas les affaires d’Unai Emery, l’entraîneur du club de la capitale qui, en une semaine a vu son équipe sombrer à Montpellier (3-0) et obtenir un nul décevant contre les Bulgares de Ludogorets en Ligue des champions (2-2). Avant, donc, d’être une nouvelle fois tenu en échec à domicile.

Tranchant

Dès le début du match, le PSG avait pourtant montré ses intentions : gagner. Pendant une demi-heure, le PSG a ainsi réussi à étouffer Nice, empêchant les coéquipiers de Dante de jouer leur football en les privant de ballons.

Sans Adrien Rabiot ni Javier Pastor - forfaits - et avec Hatem Ben Arfa sur le banc, le Paris-Saint-Germain pouvait compter sur le retour de Marco Verratti. Et cela semblait fonctionner puisque les locaux se montraient les plus tranchants avec de nombreuses occasions, comme cette frappe de Layvin Kurzawa après un beau mouvement collectif d’Angel Di Maria et Serge Aurier, que Yoan Cardinale, le gardien des Aiglons, repoussera grâce à une superbe parade.

Ces assauts dureront un peu plus d’une demi-heure. Jusqu’à cette faute - idiote - de Thiago Motta sur Ricardo Pereira à 25 mètres du but parisien. Wylan Cyprien se charge de le tirer et le transforme d’une frappe enroulée magnifique toute en puissance, qu’Alphonse Areola ne parvient pas à sortir (33e). C’était la première occasion niçoise.

Les Parisiens tentent alors d’égaliser mais Cavani rate l’immanquable après une passe brillante de Verratti (41e). L’Uruguayen, seul face à Cardinale, contrôle le ballon de la poitrine mais n’arrive pas à enchaîner et écrase sa frappe qui est captée en deux temps par le gardien.

Ouverture lumineuse

Dans le même temps, les Niçois se montrent de plus en plus entreprenants. A l’image de Henrique Dalbert qui sert Alassane Pléa d’une ouverture lumineuse. Le meilleur buteur niçois profite du cafouillage entre Marquinhos et Thiago Silva pour battre Areola d’un tir du gauche (45+3).

Sortis sous une bronca du Parc des Princes, les Parisiens reviennent plus remontés que jamais. Lucas, entré à la mi-temps en remplacement de Grzegorz Krychowiak, transparent durant la première période, sera un utile recours offensif pour déséquilibrer la défense adverse.

Il ne leur faudra, en effet, que 55 secondes pour revenir à 2-1 grâce à Cavani qui reprend à bout portant un centre tendu de Serge Aurier. Ce but rapide et le changement tactique d’Emery renforcent l’emprise parisienne sur le match (21 tirs contre 5 à la fin du match).

Les coéquipiers de Blaise Matuidi prennent alors d’assaut la cage niçoise. Cavani double la marque sur un centre anodin de Kurzawa, que Cardinale renvoie sur Dante et qui, in fine, arrive dans les pieds de l’attaquant parisien (60e). Il manquera de peu le triplé mais son but sera refusé pour une position de hors-jeu de Blaise Matuidi, passeur (74e).

Les entrées, pour le dernier quart-d’heure - des deux trublions Hatem Ben Arfa pour le PSG (en remplacement de Verratti) et Mario Balotelli pour Nice (en remplacement de Pléa) ne changeront pas la physionomie du match, malgré une belle frappe de l’Italien des 35 mètres (80e).