Paris a mis en place la circulation alternée entre mardi et vendredi pour faire face au pix de pollution. | Remy de la Mauviniere / AP

Comme prévu, le niveau de particules fines dans l’air est redescendu ce week-end, après l’épisode de pollution le plus grave depuis dix ans qui a touché la région parisienne, le Nord et la région Rhône-Alpes.

Dimanche 11 décembre, la concentration de particules fines à Paris était bien en-deça de celle que la capitale a connu depuis le début du mois, qui avait poussé les autorités à mettre en œuvre, de mardi à vendredi, la circulation alternée dans les rues de la capitale.

Le 1er décembre avait été une journée record, avec des concentrations de particules à 146 microgrammes/m3. Le seuil d’alerte est fixé à 80 microgrammes/m3, et le « seuil d’information » du public à 50 microgrammes/m3.

Dimanche, les concentrations étaient entre 30 et 45 microgrammes/m3 à Paris, selon AirParif.

Dans la région lyonnaise, elle aussi très affectée par cet épisode de pollution, les concentrations de particules fines étaient en baisse mais toujours élevées dimanche ; la circulation alternée mise en place pour la première fois à Lyon et Villeurbanne n’a pas été reconduite ce week-end.

Des mesures annoncées par le gouvernement

« Les émissions de particules baissent généralement le week-end, avec le trafic, et le vent devrait se lever et disperser une part de la pollution », a expliqué, vendredi, Amélie Fritz, pour Airparif, à l’Agence-France-Presse.

Les particules, matières microscopiques en suspension dans l’air, sont générées par les effluents de la combustion du bois, des carburants et des vapeurs industrielles. Elles se sont accumulées depuis 10 jours dans l’air parisien, favorisées par le vaste anticyclone installé au-dessus de l’agglomération.

Samedi, le gouvernement a annoncé une série de mesures en Conseil des ministres. Les vignettes colorées indiquant le niveau de pollution d’un véhicule seront désormais obligatoires dans toutes les villes régulièrement soumises à des pics de pollution. Les préfets pourront, en cas de pic, limiter le trafic en fonction du niveau d’émission des véhicules, et non plus sur la base des seules plaques d’immatriculation.

Une autre mesure étend le « superbonus » de 10 000 euros, dont peuvent déjà bénéficier les particuliers en remplacant un véhicule diesel par un véhicule électrique, aux professionnels acquérant un utilitaire léger.

Pollution de l’air : la circulation alternée est-elle vraiment efficace ?
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