Le chiffre d’affaires d’Air France Industries et KLM Engineering & Maintenance, numéro 2 mondiale derrière Lufthansa Technik, s’est élevé en 2015 à 4 milliards d’euros, en hausse de 18 %. Cette division emploie 14 000 personnes, dont 8 500 en France. | © Benoit Tessier / Reuters / REUTERS

Air France a renoncé à lancer une étude sur une éventuelle filialisation de son pôle de maintenance, écrit Franck Terner, le nouveau directeur général d’Air France, lundi 12 décembre.

« En accord avec Jean-Marc Janaillac [le PDG d’Air France-KLM], l’étude d’une éventuelle filialisation ne sera donc pas lancée », explique Franck Terner à l’intention de la CFDT, la CFE-CGC et l’UNSA, les trois principaux syndicats du personnel au sol de la compagnie.

Franck Terner a succédé au début du mois de novembre au PDG Frédéric Gagey à la tête d’Air France, dont Jean-Marc Janaillac a pris également la présidence avec l’intention d’apaiser une compagnie qui a connu deux grèves consécutives de ses navigants cet été.

Dans son plan « Trust Together », Air France-KLM avait annoncé envisager une filialisation d’Air France Industries et KLM Engineering & Maintenance son pôle de maintenance pour renforcer ses positions sur ce marché en croissance, tout en en conservant le contrôle. Le groupe franco-néerlandais avait prévu de lancer à d’ici à la fin de l’année une étude de faisabilité, dont les conclusions étaient attendues avant l’été 2017.

Cette perspective avait suscité des inquiétudes en interne chez Air France. A l’appel de l’intersyndicale (SUD-Aérien, CGT, FO, UNSA, CFDT), plusieurs centaines de salariés d’Air France avaient manifesté, le 8 décembre, dans les aéroports parisiens d’Orly et Roissy contre ce projet.

Le chiffre d’affaires d’Air France Industries et KLM Engineering & Maintenance, numéro deux mondiale derrière Lufthansa Technik, s’est élevé en 2015 à 4 milliards d’euros, en hausse de 18 %. Cette division emploie 14 000 personnes, dont 8 500 en France.