John Tsang, âgé de 65 ans, est surnommé « M. Pringles » par la presse locale pour sa ressemblance supposée avec la mascotte de la marque de chips. | © Bobby Yip / Reuters / REUTERS

John Tsang, le ministre des finances hongkongais a démissionné, lundi 12 janvier. Cette démission alimente les rumeurs de sa candidature au poste de chef du gouvernement de l’ancienne colonie britannique en mars 2017.

John Tsang, âgé de 65 ans, qui a fait l’essentiel de ses études aux Etats-Unis, est surnommé « M. Pringles » par la presse locale pour sa ressemblance supposée avec la mascotte de la marque de chips. Il est considéré comme plus modéré que le leader actuel, Leung Chun-ying.

Très impopulaire, ce dernier a annoncé, vendredi, qu’il ne se représenterait pas pour raisons personnelles. Son mandat a été marqué par de gigantesques manifestations hostiles à Pékin en faveur de réformes démocratiques. L’opposition accuse M. Leung d’être la marionnette de Pékin alors que bon nombre de Hongkongais ont le sentiment que la Chine se mêle de plus en plus des affaires locales.

M. Tsang doit encore confirmer son éventuelle candidature au poste de chef du gouvernement, mais les observateurs voient dans cette démission le signe de son entrée dans la course, les candidats n’étant pas autorisés à exercer un mandat gouvernemental.

Chef du gouvernement choisi par Pékin

Il reste que le chef de l’exécutif hongkongais est élu par un comité composé d’élites acquises à Pékin. Ce comité électoral compte près de 1 200 représentants de groupements socio-professionnels et économique. Les élections pour désigner les membres de ce comité ont eu lieu dimanche et les résultats n’ont pas été publiés. Pour cette raison, l’opposition considère que le prochain chef du gouvernement sera de toute façon choisi par la Chine.

A l’automne 2014, d’immenses manifestations pour réclamer un véritable suffrage universel pour l’élection du chef de l’exécutif n’avaient pas fait bouger Pékin d’un pouce.

Regina Ip, ancienne ministre de la sécurité et députée, figure détestée par le camp prodémocratie, devrait également annoncer sa candidature cette semaine. Pour l’instant, il n’y a qu’un candidat officiel : le juge à la retraite Woo Kwok-hing, qui dit vouloir aider Hongkong à surmonter ses divisions.