Affiche du président Xi Jinping, lors d’un défilé, en août 2015. | DAMIR SAGOLJ / REUTERS

L’enseignement supérieur doit « être au service du régime du Parti communiste chinois [PCC] » au pouvoir et « renforcer et promouvoir le socialisme à la chinoise », a déclaré Xi Jinping lors d’une réunion, le 8 décembre, selon l’agence de presse Chine nouvelle. Le PCC exerce déjà une forte emprise sur les salles de classe. Les Chinois, de l’école primaire à l’université, doivent suivre des cours de « politique » ou de « marxisme » donnant lieu à des examens. Leur influence réelle sur les mentalités est difficile à jauger, ces enseignements étant aujourd’hui déconsidérés par beaucoup d’étudiants.

Plus de cours de théorie marxiste

Xi Jinping a ainsi sommé les universités d’intégrer le « travail idéologique » tout au long du cursus des élèves, a noté Chine nouvelle, le numéro un chinois plaidant pour davantage de cours de théorie marxiste. L’affirmation de son autorité passe également par une influence renforcée sur le personnel enseignant, qui prend parfois le relais de la lutte idéologique. En mai, un groupe de professeurs avait ainsi dénoncé le « lavage de cerveau » des étudiants en économie en raison des « théories occidentales » qu’on leur inculquerait.

Le ministre de l’éducation avait, lui, annoncé en 2015 que les manuels scolaires faisant la promotion des « valeurs occidentales » seraient désormais bannis des universités.
Nombre d’analystes jugent par ailleurs la liberté académique en recul sous Xi Jinping, avec plusieurs professeurs critiques licenciés ou emprisonnés.

Depuis son arrivée aux affaires, à la fin de 2012, Xi Jinping tente de renforcer son pouvoir, notamment en supervisant une vaste campagne de répression qui a réduit la liberté d’expression sur Internet et conduit à l’interpellation de centaines d’avocats défendant des cas sensibles.