« Dans le contexte actuel de taux bas, ces produits de la pierre papier affichent des performances alléchantes, sans doute supérieures à 4,5 % en moyenne en 2016. » | DR

En jargon financier, le bêta désigne la performance issue d’un marché. C’est la performance sur laquelle le gestionnaire d’un fonds d’investissement, par exemple, n’a aucune prise : lorsque le marché sur lequel il est positionné progresse, son fonds est naturellement orienté à la hausse. Et réciproquement. L’alpha, quant à lui, mesure la capacité de ce même gestionnaire à faire mieux, ou moins bien, que le marché. C’est la partie de la performance due à son seul talent.

Les rendements des gestionnaires de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) peuvent eux aussi s’analyser à l’aune du bêta et de l’alpha.

Dans le contexte actuel de taux bas, ces produits de la pierre papier affichent des performances alléchantes, sans doute supérieures à 4,5 % en moyenne en 2016. Mais c’est en grande partie parce que les marchés immobiliers « physiques », dans lesquels ils sont investis, sont dynamiques.

Quand le bêta va, tout va… Mais que se passe-t-il lorsqu’un local commercial ne trouvera plus preneur, parce que son emplacement ne sera plus à la mode ? Ou que les bureaux seront boudés, faute de répondre à des normes de consommation énergétique de plus en plus drastiques ?

L’alpha du gestionnaire de SCPI, c’est précisément d’anticiper l’évolution de ces critères d’occupation. En achetant systématiquement, peut-être plus cher, les immeubles les mieux placés et les mieux-disants sur le plan écologique. Dit autrement, l’alpha de la SCPI, ce ne sont pas les rendements d’aujourd’hui, mais les performances de demain…