Les arrestations de membres du HDP ont eu lieu à Adana, dans le sud de la Turquie, à Istanbul, à Ankara, dans la ville de Mersin et dans la province de Manisa. | © Yagiz Karahan / Reuters / REUTERS

Les autorités turques ont arrêté plus de cent membres du Parti démocratique des peuples (HDP), le principal parti prokurde du pays, après l’attentat d’Istanbul, revendiqué par un groupe radical kurde, précise l’agence progouvernementale Anatolie, lundi 12 décembre.

Parmi les personnes arrêtées figurent notamment les chefs de section du HDP à Istanbul, Aysel Guzel, et à Ankara, Ibrahim Binici, selon la même source. Les arrestations ont eu lieu à Adana, dans le sud de la Turquie, à Istanbul, à Ankara, dans la ville de Mersin (sud) et dans la province de Manisa (nord-ouest).

Le PKK organisation terroriste

Les principaux dirigeants du HDP, deuxième force d’opposition au Parlement, attendent déjà d’être jugés pour leurs liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a repris cette année la lutte armée contre Ankara, après une trêve de deux ans. Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, mais aussi par l’Union européenne et les Etats-Unis.

Ces arrestations se sont produites après le double attentat de samedi revendiqué dimanche par les Faucons pour la liberté du Kurdistan (TAK), liés au PKK, qui a tué 38 personnes et en a blessé 155 autres à proximité d’un stade de football d’Istanbul.

L’aviation turque a lancé dimanche une série de frappes aériennes contre des positions appartenant au PKK dans le nord de l’Irak, détruisant une base et ses défenses, a annoncé l’armée.