L’ambassadeur turc Mekin Okem a été reçu à Jérusalem par le président israélien Reuven Rivlin, le 12 décembre. | RONEN ZVULUN / AFP

Le premier ambassadeur turc nommé en Israël depuis 2010 a présenté lundi 12 décembre ses lettres de créance au président israélien Reuven Rivlin après six années de crise diplomatique entre les deux pays, selon un communiqué.

L’ambassadeur, Mekin Okem, a été reçu à Jérusalem par M. Rivlin, qui a profité de l’occasion pour présenter ses condoléances après l’attentat meurtrier commis samedi à Istanbul. Le président israélien a exprimé l’espoir qu’une « nouvelle page prometteuse » soit ouverte dans les relations entre les deux pays. M. Okem a pour sa part exprimé l’espoir que « la coopération israélo-turque permettra d’œuvrer pour le bien d’autres nations, particulièrement pour l’Autorité palestinienne ». Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait reçu la semaine dernière les lettres de créance de l’ambassadeur israélien à Ankara, Eitan Naeh.

Une normalisation vivement encouragée par les Etats-Unis

Mekin Okem est ainsi le premier ambassadeur turc à être nommé en poste en Israël depuis l’assaut mené par des commandos israéliens contre une flottille qui cherchait à briser le blocus de la bande de Gaza, en 2010. Dix Turcs avaient été tués dans l’assaut. Les relations entre les deux pays avaient ensuite connu une crise qui n’a été surmontée qu’en juin à la suite de contacts secrets dans des pays tiers.

Israël a consenti à payer 20 millions de dollars d’indemnités et à donner son feu vert à l’envoi d’une aide de la Turquie à la bande de Gaza, enclave palestinienne contrôlée par le mouvement islamiste Hamas. Cette normalisation a été vivement encouragée par les Etats-Unis, soucieux de voir la Turquie, leur allié au sein de l’OTAN, retrouver de bonnes relations avec Israël.