Jean-Michel Aulas et le patron d’IDG, Li Jianguang, mardi 13 décembre à Pékin. | GREG BAKER / AFP

Après Sochaux et Auxerre en France, l’Atlético Madrid et l’Espanyol Barcelone en Espagne, l’Inter Milan en Italie ou West Bromwich Albion et Aston Villa en Angleterre, c’est au tour de l’Olympique lyonnais de passer en partie sous pavillon chinois.

L’OL a officialisé mardi 13 décembre à Pékin le rachat de 20 % de son capital par le fonds chinois IDG, qui doit l’aider à se développer en Chine, où le football est promu à marche forcée par les autorités.

Aulas : « Développement en Chine »

« Nous avons signé un partenariat économique mais aussi et surtout de développement en Chine d’un football qui sera, j’en suis convaincu, le premier au monde très bientôt », a déclaré le président de l’OL, Jean-Michel Aulas, lors d’une conférence de presse.

IDG Capital acquiert 20 % d’OL Groupe, l’entité cotée du club français, moyennant 100 millions d’euros. M. Aulas devrait cependant garder le contrôle du club, aux côtés de son partenaire Pathé.

Ce fonds possède des intérêts diversifiés (santé, médias, culture, tourisme) et a notamment investi dans le géant Baidu, le « Google chinois ». Il est présent dans le sport depuis seize ans avec des investissements dans les droits de diffusion, les services et le conseil en événements.

Une coentreprise détenue conjointement par l’OL Groupe (45 %) et IDG (55 %) et nommée Beijing Lyon Xingzhi Sports Culture sera notamment chargée en Chine de créer des écoles de football, avec des formations assurées par des entraîneurs de l’OL.

La Chine, sous l’impulsion de son président, Xi Jinping, grand amateur de ballon rond, prévoit la création en quatre ans de 20 000 écoles de football, et espère se hisser « au top du football mondial d’ici à 2050 ». « Notre but en tant qu’actionnaires d’un club français ? C’est d’apporter en Chine toute l’expérience, les connaissances et les compétences accumulées depuis trente ans » par l’Olympique lyonnais, a souligné Li Jianguang, un des dirigeants d’IDG.

« Cela ne se fera pas en un soir. Ni même en un an ou deux. Ce qu’on achète, c’est l’occasion d’être associés sur le long terme au développement de l’OL », a-t-il expliqué. M. Li sera l’une des deux personnalités chinoises à siéger au conseil d’administration d’OL Groupe, a assuré Jean-Michel Aulas. L’accord OL-IDG illustre l’appétit grandissant des investisseurs venus de Chine pour le football européen.