Sept foyers se trouvent dans le Tarn. Les autres départements concernés sont le Gers (4 foyers), le Lot-et-Garonne (4 foyers) et les Hautes-Pyrénées (1 foyer). | IROZ GAIZKA / AFP

Seize foyers de contamination à la grippe aviaire ont été confirmés dans des élevages de cinq départements du Sud-Ouest, principal producteur de palmipèdes en France, selon un bilan dressé mardi 13 décembre par le ministère de l’agriculture.

Les autorités ont confirmé « la présence du virus influenza aviaire hautement pathogène H5N8 », responsable de l’épizootie, dans une basse-cour privée de l’Aveyron, un département touché pour la première fois, ainsi que dans une exploitation de 7 600 canards et 17 600 poulets à Ricourt, dans le Gers.

Au total, en comptant ces nouveaux cas, 16 foyers ont été signalés dans des élevages du Sud-Ouest, dont sept dans le Tarn, où les premiers foyers ont été signalés. Les autres départements concernés sont le Gers (4 foyers), le Lot-et-Garonne (4 foyers) et les Hautes-Pyrénées (1 foyer).

Le virus détecté sur la faune sauvage dans deux départements

En Aveyron, département également épargné jusqu’à présent, le virus a été confirmé chez un particulier, dans une basse-cour de la commune de Tayrac, selon un communiqué de la préfecture. Ce foyer avait été déclaré suspect dimanche dans deux basses-cours voisines, non loin de la « zone de surveillance » entourant les foyers confirmés du Tarn, où la souche H5N8 a été identifiée le 1er décembre.

Le foyer aveyronnais « a pour origine la faune sauvage ». « Une zone de protection de 3 kilomètres et une zone de surveillance de 10 kilomètres autour du foyer » ont été établies par arrêté préfectoral. En conséquence, « tout mouvement de volailles est interdit dans ces zones » qui couvrent douze communes aveyronnaises, rappelle la préfecture.

Le virus H5N8 a également été détecté sur la faune sauvage en Haute-Savoie et dans le Pas-de-Calais, selon le ministère.

« Fortes suspicions » dans deux autres élevages

Deux élevages font également l’objet d’une « forte suspicion » d’infection. Le premier se situe dans un élevage de Ségos (Gers) et l’autre dans un élevage de canards d’Eugénie-les-Bains (Landes), selon les préfectures. Ce département des Landes, jusqu’ici épargné par la nouvelle épizootie, est l’un des principaux producteurs de palmipèdes en France.

A Eugénie-les-Bains, « les premiers résultats des analyses réalisées sur les échantillons prélevés sur place, et le constat d’une importante mortalité de ces canards, conduisent les services de l’État à immédiatement appliquer des mesures très rigoureuses de protection sanitaire autour de cette exploitation », indique la préfecture des Landes dans un communiqué.

D’une part, les volailles encore présentes dans cet élevage de 1 550 canards en gavage vont faire l’objet d’un « abattage préventif » et l’exploitation placée « sous surveillance sanitaire ». D’autre part, la préfecture a mis en place une « zone de contrôle temporaire de 10 kilomètres autour de cet atelier de gavage », englobant un total de 34 communes du sud-est des Landes.