Francois Hollande et Angela Merkel à Berlin, le 13 décembre. | © Fabrizio Bensch / Reuters / REUTERS

Angela Merkel et François Hollande se sont prononcés, mardi 13 décembre à Berlin, en faveur d’une prolongation des sanctions de l’Union européenne (UE) contre la Russie à propos de l’Ukraine lors du sommet européen qui se tiendra jeudi 15 décembre à Bruxelles.

« Nous devons continuer à faire appliquer les accords de Minsk et, dès lors qu’ils ne le sont pas, poursuivre le système des sanctions, a dit le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse aux côtés de la chancelière allemande. Dès lors qu’il n’y a pas d’effort, qu’il n’y a pas de progrès, qu’il y a toujours les mêmes blocages, je suis favorable comme la chancelière à ce que les sanctions puissent être prolongées. »

Imposées en juillet 2014 après la destruction du vol MH17 de la Malaysia Airlines au-dessus de l’est séparatiste de l’Ukraine (298 morts, en majorité néerlandais), ces lourdes sanctions économiques de l’UE, ciblant les secteurs de l’énergie, de la défense ou encore des banques russes, ont été régulièrement reconduites depuis deux ans.

Actuellement en vigueur jusqu’au 31 janvier 2017, elles font l’objet de débats parmi les Etats membres, notamment en Italie, car elles ont entraîné des mesures de rétorsion russes frappant en particulier les agriculteurs européens.

A Moscou, un des adjoints du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a parlé mardi d’« annonces cyniques et contre-productives » de la part des dirigeants français et allemand. Ces sanctions comprennent un accès restreint aux financements internationaux et une limitation de la coopération russo-européenne en matière de défense et d’énergie.

Berlin et Paris affichent leur fermeté face à Moscou au moment où Donald Trump annonce son intention de nommer au poste de secrétaire d’Etat Rex Tillerson, le PDG du géant pétrolier ExxonMobil, qui a des liens étroits avec la Russie.

Les deux dirigeants ont enfin évoqué la Syrie, Angela Merkel déclarant que la situation y est tragique. « Ça nous brise le cœur à tous. Nous ne pouvons rester comme ça sans rien faire. »