A partir du 15 décembre, 19 rames TGV proposeront une connexion Internet gratuite sur la ligne Paris-Lyon. Le service doit progressivement être étendu aux autres lignes avec un objectif de 80 % des voyageurs bénéficiant de cette prestation d’ici à la fin 2017. Pour Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, « Internet à bord est la première demande des utilisateurs ».

L’investissement pour la société s’élève à 100 millions d’euros. 300 rames au total seront équipées de fibre optique et d’antenne pour pouvoir capter les réseaux opérateurs sur les lignes TGV. Une prestation technique rendue possible par une collaboration avec l’opérateur Orange, afin de relever « des défis techniques importants afin de proposer une connexion Internet à 300 km/h ». La solution retenue permet de capter le réseau 3G/4G puis de le convertir en signal Wi-Fi dans la rame.

Programme de mesure de la couverture 3G et 4G

La promesse n’est pas nouvelle. En 2014, la secrétaire d’Etat chargée du numérique Axelle Lemaire avait même apostrophé sur Twitter la SNCF : « Toc Toc la, SNCF : on peut se voir pour discuter wifi dans le train ? » « RDV est pris » lui avait-il alors été répondu.

En février 2015, la SNCF dévoilait le plan #DigitalSNCF, doté de 450 millions d’euros, consacré notamment à assurer une meilleure connexion au sein des rames. Yves Tyrode, fraîchement nommé directeur numérique et communication de la SNCF, annonçait alors le choix d’un virage technologique, avec le recours à la 4G à bord des trains, préféré à une solution satellitaire initialement privilégiée, et adoptée pour le Thalys et le TGV-Est.

Dans le même mouvement, la SNCF lançait un programme de mesure de la couverture 3G et 4G sur le réseau ferroviaire pour identifier, avec les opérateurs, les zones mal desservies. Pour le seul itinéraire Paris-Lyon, Orange a dû « installer 103 antennes supplémentaires pour assurer une bande-passante continue ».

La SNCF affirme qu’avec ce nouveau dispositif, jusqu’à 1 000 personnes pourront se connecter simultanément. Mais pas question pour autant d’imaginer que tous les passagers puissent regarder en même temps leurs films ou séries en streaming trop gourmand en bande passante.