La Chine a lancé lundi une mise en garde à Donald Trump, avertissant que toute personne qui menacerait ses intérêts à Taïwan « soulèverait un rocher qui lui écraserait les pieds ». | © Jason Lee / Reuters / REUTERS

Jean-Marc Ayrault, le ministre des affaires étrangères français, estime que Donald Trump ne peut pas s’adresser à Pékin comme il l’a fait en menaçant de ne plus reconnaître le principe de la « Chine unique ».

« Attention à la Chine (…). C’est un grand pays. Il peut y avoir des désaccords avec la Chine mais on ne parle pas comme ça à un partenaire », a prévenu le chef de la diplomatie française sur France 2, mercredi 14 décembre. « Il faut éviter de rentrer dans des engrenages », a poursuivi le chef de la diplomatie française à l’heure où les tensions sont vives entre Washington et Pékin.

« Quand la Chine se sent mise en cause sur son unicité, ce n’est pas forcément très malin, a-t-il ajouté. Il faudra faire très attention mais on peut espérer qu’au fil des jours la nouvelle équipe [américaine] aura suffisamment appris pour qu’on gère un mandat incertain avec beaucoup de sang-froid et de responsabilité. »

Donald Trump, qui doit succéder à Barack Obama fin janvier à la Maison Blanche, a déclaré dimanche dernier que les Etats-Unis n’étaient pas forcément tenus de se conformer au principe de la « Chine unique », qui reconnaît Taïwan comme faisant partie intégrante de la Chine, comme ils le font depuis quarante ans.

Pékin a lancé lundi une mise en garde au président élu, avertissant que toute personne qui menacerait ses intérêts à Taïwan « soulèverait un rocher qui lui écraserait les pieds ».

Jean-Marc Ayrault a appelé à « juger sur pièces » la future administration américaine, qui doit entrer en fonctions le 20 janvier, une « équipe hors norme » après une « élection hors norme ».