Francois Fillon, le 15 décembre à Bruxelles. | THIERRY CHARLIER / AFP

Après avoir consulté pendant plus de deux semaines, François Fillon a révélé, jeudi 15 décembre, un premier organigramme de son équipe de campagne. « Cette organisation correspond à une volonté politique de rassemblement et à une volonté d’efficacité opérationnelle », a commenté, au siège parisien du candidat, Sébastien Lecornu, proche de Bruno Le Maire, devenu directeur général adjoint de la campagne.

En effet, François Fillon a procédé à une synthèse large des différentes équipes de la primaire. Les perdants, comme Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Francois Copé ou Jean-Frédéric Poisson, deviennent conseillers politiques. Bruno Le Maire se chargera d’un pôle international, tremplin idéal pour le Quai d’Orsay en cas de victoire.

Retour en force des juppéistes

Alors qu’ils avaient été peu représentés dans le nouvel organigramme du parti, les proches d’Alain Juppé font un retour en force. Benoist Apparu sera un des porte-parole, Hervé Gaymard travaillera sur le projet et Gilles Boyer sera un des deux trésoriers. Idem pour les proches de Bruno Le Maire, avec M. Lecornu donc, mais aussi Thierry Solère – l’ex-organisateur de la primaire de la droite – porte-parole. Les sarkozystes sont également dans l’équipe : Laurent Wauquiez sera conseiller politique, Gérald Darmanin et Eric Ciotti dans une cellule riposte.

Cette équipe déjà très large sera encore complétée par de nouveaux noms en janvier. Malgré cette synthèse, M. Fillon a placé ses fidèles aux postes importants : Patrick Stefanini reste son directeur de campagne, Bruno Retailleau à la coordination et à la stratégie. Son fidèle porte-parole, Jérôme Chartier, plutôt en difficulté lors de ses récentes interventions, devient conseiller spécial.

A noter, en revanche, la faible présence de femmes au sein de l’équipe de campagne de François Fillon. La députée LR des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer, qui se présente encore sur Twitter comme la porte-parole de François Fillon, a pourtant été écartée du porte-parolat et désormais affectée au département « faits, chiffres et arguments ».