L'essentiel

  • La mise en orbite des deux satellites du GPS européen avait échoué en août.
  • La Commission européenne a donné mercredi son accord à la reprise des lancements.
  • Le prochain tir est prévu fin mars sur une fusée Soyouz.

 

La fusée "Soyouz" emporte deux satellites du programme Galileo dans l'espace, depuis Kourou (Guyane), le 2 août. | P. BAUDON/ESA/AP

La Commission européenne a donné, mercredi 28 janvier, son accord à la reprise de lancements de satellite du GPS européen, Galileo (Global Positioning System, système de localisation mondial). Le prochain tir est prévu à la fin de mars sur une fusée Soyouz, a annoncé la société Arianespace.

« Nous sommes prêts pour un lancement le 26 mars », a précisé Stéphane Israël, président-directeur général de cette société chargée des lancements.

« Je suis déterminée à remettre le programme Galileo sur les rails, a de son côté déclaré la commissaire européenne chargée du marché intérieur et de l'industrie, Elzbieta Bienkowska, lors d'un discours prononcé à la 7e Conférence annuelle européenne sur l'Espace à Bruxelles. Elle a ajouté :

« Nous sommes d'accord pour une reprise des lancements en mars. Nous nous fixons pour but de lancer au moins six satellites cette année. [...] Mon objectif est que les premiers services Galileo soient fournis d'ici à 2016 au plus tard. Et que les services complets le soient d'ici à 2020. »

PAS DE MENTION DU LANCEUR RUSSE

Dans son discours, la commissaire n'a pas mentionné le nom du lanceur russe Soyouz. C'est pourtant le seul à être prêt en mars et à l'automne. Les lancements seront opérés par la société Arianespace au Centre spatial guyanais.

Pour le moment, la fusée Ariane 5 ES, qui pourra embarquer quatre satellites à la fois, n'est pas encore disponible. Elle devrait l'être d'ici à la fin de 2015.

UNE MISE EN ORBITE RATÉE

Le déploiement de la constellation Galileo avait été provisoirement suspendu après l'échec du lancement de deux satellites par une fusée Soyouz le 22 août en raison d'un problème sur l'étage supérieur de la fusée, appelé Fregat – utilisé pour les changements orbitaux des sondes et des satellites sur différentes variantes du lanceur Soyouz. Ces deux satellites Sat-5 et Sat-6 n'ont pas atteint l'orbite circulaire prévue.

>> Lire notre récit (édition abonnés) : Galileo, histoire d’un fiasco

Depuis, la raison du problème a été identifiée : il a été provoqué par un gel du carburant lié à un design imprécis sur les tuyaux qui alimentent les tuyères des Fregat. Des corrections ont été apportées.