Le précédent record en la matière était le vol des données de 500 millions de comptes, là encore chez Yahoo!. | Justin Sullivan / AFP

En révélant, mercredi 14 décembre, avoir subi en août 2013 un important piratage ayant compromis les informations d’au moins un milliard de comptes de ses utilisateurs, le géant Yahoo! a consolidé sa première place dans un classement qu’il aurait bien voulu éviter. Retour sur ces attaques qui ont compromis des millions de comptes utilisateurs.

  • Septembre 2016 : Yahoo!, 500 millions de comptes

Avec ce nouveau vol, Yahoo! fait encore pire que Yahoo!. Le 22 septembre, l’entreprise avait dévoilé publiquement le piratage de 500 millions de comptes de ses utilisateurs. Les deux piratages ne sont pas liés, selon le groupe, et auraient été le fait de deux pirates ou groupes de pirates différents.

  • Octobre 2016 : Friend Finder Network, 420 millions de comptes

Le groupe Friend Finder Network, contenant notamment les sites pour adultes Adultfriendfinder, Penthouse.com, Stripshow.com ou encore Cams.com, a subi un important piratage en octobre 2016, et un vol de données concernant 420 millions de comptes d’utilisateurs. Une attaque qui n’était pas sans rappeler le piratage massif subi par le site de rencontres adultères Ashley Madison en 2015.

  • Mai 2016 : MySpace, 360 millions de comptes

Lors de l’annonce au cours de l’été 2016 d’un piratage massif de MySpace ayant mené à un vol de données concernant plus de 360 millions de comptes d’utilisateurs, de nombreux internautes ont cru voir un fantôme. Réseau social star des années 2000, MySpace était devenu désuet, malgré un récent relooking.

  • Le Parti démocrate, Sony Pictures, et les autres

Dans le cas de Yahoo! et MySpace, qui concernent directement des millions de comptes d’internautes, les piratages sont facilement quantifiables et inquiètent plus souvent le grand public. L’histoire des cyberattaques est cependant pleine d’exemples aux effets difficilement quantifiables, mais au retentissement politique beaucoup plus important.

C’est le cas, très récemment, du piratage du Democratic National Committee, la plus haute instance du parti démocrate américain, qui a pesé dans la campagne présidentielle de 2016, mais aussi de l’attaque contre Sony Pictures en 2014, qui a abouti à un important vol de données (courriels, films encore non diffusés…) et est devenu une affaire d’Etat lorsque le gouvernement américain a accusé publiquement la Corée du Nord d’être à l’origine du piratage.

Dans une moindre mesure, le piratage de l’entreprise italienne Hacking Team au cours de l’été 2015, aboutissant à la diffusion sur la place publique de tous les e-mails internes d’un des plus importants vendeurs de logiciels espions au monde, a eu un grand retentissement, et a levé le voile sur un marché de la cybersurveillance généralement opaque.