Vue d’Alep-Est,  mercredi 14 décembre. | © Reuters TV / Reuters / REUTERS

L’évacuation des quelques zones d’Alep-Est encore aux mains des insurgés semble avoir débuté, jeudi 15 décembre, après l’instauration d’une nouvelle trêve qui semble fragile.

« L’évacuation des rebelles se fera à bord de 20 bus et de 10 ambulances qui emprunteront un corridor spécial en direction d’Idlib », dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l’armée russe dans un communiqué. Elle précise qu’elle agit « sur ordre du président Vladimir Poutine ». « Les autorités syriennes garantissent la sécurité de tous les combattants ayant décidé de quitter les quartiers est d’Alep », poursuit-elle. La chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen diffuse les images d’ambulances et de bus garés au sud de l’enclave tenue par les rebelles.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a indiqué qu’un premier convoi de personnes nécessitant une attention médicale avait pris la route pour quitter la ville. Des sources concordantes indiquent que le convoi a essuyé des tirs et a rebroussé chemin.

Un peu plus tôt, un haut responsable de l’armée syrienne avait annoncé un nouvel accord sur l’évacuation des rebelles d’Alep. Des préparatifs étaient également en cours pour permettre l’évacuation de blessés et de civils par le sud de la ville, a annoncé un responsable rebelle. Cette évacuation de civils n’a toutefois pas été confirmée par Damas.

Echec de la trêve et de l’évacuation de mercredi

Une initiative similaire d’évacuation avait échoué mercredi, malgré un accord conclu sous la houlette de la Russie, alliée du régime, et de la Turquie, parrain des insurgés, avant qu’Alep ne connaisse une nouvelle flambée de violence.

Moscou avait alors accusé les rebelles d’avoir déclenché à nouveau les hostilités et de bloquer l’évacuation des milliers de civils encore présents dans les quartiers est, tandis que la Turquie blâmait les troupes du régime et leurs alliés.

Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont finalement téléphoné mercredi soir, convenant que les violations du cessez-le-feu à Alep devaient cesser et se disant prêts à reprendre « dès que possible » l’évacuation des civils et des rebelles.