Le président élu des Etats-Unis Donald Trump a annoncé jeudi 15 décembre la nomination comme ambassadeur dans l’Etat hébreu de David Friedman. L’avocat a réagi en affirmant avoir hâte de remplir sa mission « dans la capitale éternelle d’Israël, Jérusalem », touchant un point très sensible dans la région.

Il reprend ainsi une promesse de campagne du républicain, qui avait assuré que Washington reconnaîtrait la ville comme la capitale du pays et y installerait sa représentation diplomatique s’il devenait président. Les Etats-Unis, comme la majorité de la communauté internationale, n’accordent pas à Jérusalem ce statut et maintiennent leur ambassade à Tel-Aviv.

Un choix « irresponsable »

Cette nomination a immédiatement été critiquée par une association progressiste américaine, J Street, qui a dénoncé le choix « irresponsable » d’un « ami américain du mouvement de colonisation » dans les territoires palestiniens. Les sénateurs, qui devront confirmer ce choix, « doivent savoir que la majorité des Juifs américains sont opposés aux opinions et aux valeurs que cette personne représente », poursuit l’organisation.

L’équipe de Donald Trump avait annoncé en septembre, après une rencontre entre ce dernier et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, que les Etats-Unis reconnaîtraient Jérusalem comme « la capitale indivisible de l’Etat d’Israël » s’il était élu. Sa proche conseillère Kellyanne Conway avait quant à elle répété, en début de semaine, que le déménagement de l’ambassade de Tel-Aviv dans la ville était une « très grande priorité ».

Israël occupe Jérusalem-Est depuis 1967 et a proclamé tout Jérusalem comme sa capitale indivisible en 1980. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.