Plus d’une centaine d’étudiants se sont réunis dans la cour des Grands moulins, sur le campus de l’université Paris-Diderot (Paris-VII), vendredi 16 décembre à midi, avant d’envahir la salle où devait se dérouler le conseil d’administration, dans un climat tendu et chahuté. La présidence a décidé d’annuler la tenue de cette réunion des administrateurs de l’université, suite à l’occupation de la salle par les manifestants, issus notamment de l’Union nationale des étudiants de France (Unef).

Un vote sur une question particulièrement sensible était à l’ordre du jour : les élus de Paris-Diderot devaient se prononcer sur le projet de fusion de l’établissement avec ses partenaires Paris-Descartes et la Sorbonne Nouvelle. La feuille de route pour ce regroupement universitaire, dénommé « Sorbonne Paris Cité », proposée par les présidents d’université à leurs conseils de gouvernance, prévoit l’émergence d’une grande université de 85 000 étudiants, unissant tous les secteurs disciplinaires.

Plusieurs syndicats d’étudiants et de personnels sont opposés au projet, de même qu’une partie des universitaires qui s’est exprimée dans des consultations informelles au sein des différentes composantes de ces trois prestigieux établissements parisiens.

Les élus de Paris-Descartes et de la Sorbonne Nouvelle se sont, eux, prononcés le 16 décembre, avec un vote largement positif dans la fac de sciences et de médecine, et à une courte majorité chez les universitaires d’arts, langues, lettres et sciences humaines.

A Sorbonne Nouvelle (Paris-III) également, des étudiants ont tenté de bloquer la tenue du conseil d’administration, qui a finalement eu lieu, après avoir été déplacé en Sorbonne, dans les locaux du rectorat.

Enfin, l’université Paris-Descartes (Paris-XIII), qui fait partie du regroupement Sorbonne Paris Cité, et devait initialement participer à cette fusion, s’est exprimée au même moment. Mais elle sur une association à cette future université fusionnée, car si elle était initialement dans le projet de fusion, elle en a finalement été sortie par ses partenaires, arguant d’un éloignement trop important.