Un jeune colon israélien, à l’avant-poste d’Amona en Cisjordanie occupée, le 18 décembre. | MENAHEM KAHANA / AFP

Les habitants de la colonie israélienne d’Amona en Cisjordanie occupée qui devaient être évacués de force ont accepté une offre de relogement présentée par le gouvernement, a annoncé dimanche 18 décembre un porte-parole des colons. « Les habitants d’Amona ont décidé de suspendre leur lutte et de donner une chance à l’arrangement » présenté par le gouvernement, selon le porte-parole Ofer Inbar.

La colonie construite sur des terres privées palestiniennes, à quelques kilomètres de Ramallah, devait être détruite d’ici au 25 décembre, selon un jugement de la Cour suprême. Elle était à l’épicentre d’une bataille aux enjeux politiques, diplomatiques et humains qui n’a fait que s’intensifier ces dernières semaines.

Construction de 52 maisons à proximité du site actuel

Une véritable guerre des nerfs a eu lieu entre le gouvernement et les représentants des colons. La question était de savoir si les 300 habitants de cette colonie accepteraient un compromis ou s’accrocheraient à leurs biens au risque de provoquer des affrontements entre les policiers et les centaines de jeunes colons et militants d’extrême droite qui se sont mobilisés ces derniers jours sur place pour empêcher toute évacuation. Le vote des habitants a été acquis par 45 voix contre 29.

Selon un communiqué des colons, la proposition de compromis du gouvernement prévoit comme compensation la « construction de 52 maisons et bâtiments publics à Amona » dans des lopins de terre, situés à proximité du site, où se dressait jusqu’à présent cette colonie.

Amona est une colonie dite sauvage, c’est-à-dire illégale au regard du droit qu’Israël applique à la majorité de la Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par l’Etat hébreu depuis 1967. L’Organisation des Nations unies (ONU) et une grande partie de la communauté internationale ne font pas de distinction et considèrent toutes les implantations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés comme illégales.