Les premiers travaux sur la partie design ont commencé chez DCNS à Cherbourg, dans l’ouest de la France, où une cinquantaine d’Australiens seront installés. Ici, le 14 décembre à Cherbourg. | CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Paris et Canberra signeront mardi un accord intergouvernemental scellant un contrat hors normes pour la livraison de 12 sous-marins d’attaque à la marine australienne, a annoncé, lundi 19 décembre, la ministre de la défense de l’Australie, Marise Payne. Il s’agit du « plus gros contrat de défense de l’histoire australienne », a noté Mme Payne.

« Demain, le ministre [français de la défense Jean-Yves] Le Drian et le premier ministre [australien] Malcolm Turnbull agréeront officiellement l’accord intergouvernemental, le cadre légal qui gouvernera pendant les décennies à venir le partenariat entre l’Australie et la France sur les sous-marins », a déclaré Mme Payne lors d’une conférence de presse à Sydney en présence de son homologue français. MM. Turnbull et Le Drian – ce dernier est arrivé dimanche soir en Australie – parapheront l’accord à Adélaïde, dans le sud de l’île-continent, où les sous-marins seront construits.

Un contrat estimé à 34 milliards d’euros

Le constructeur naval français DCNS, détenu à 62 % par l’Etat français, a été choisi en avril pour ce contrat, estimé au total à 34 milliards d’euros, pour la partie design, fabrication, maintenance et formation des personnels.

Les 12 sous-marins Shortfin Barracuda commandés seront dérivés de la nouvelle génération de sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda (99 mètres de long, 4 650 tonnes en surface), dont le premier exemplaire sera livré en 2019 à la marine française.

Les premiers travaux sur la partie design viennent de commencer chez DCNS à Cherbourg, dans l’ouest de la France, où une cinquantaine d’Australiens seront installés. Mme Payne a affirmé de son côté que le contrat mobiliserait 2 800 emplois en Australie. En France, le contrat, qui nécessitera 4 millions d’heures de travail pour DCNS et ses sous-traitants, va permettre de pérenniser 3 000 à 4 000 emplois.