Bradley Wiggins lors du Tour de Californie, en mai  2016. | EZRA SHAW / AFP

Le colis reçu en 2011, lors du Dauphiné libéré, par le médecin de Bradley Wiggins contenait un décongestionnant nasal, a assuré lundi 19 décembre Dave Brailsford, le manageur de l’équipe Sky qui employait alors le cycliste britannique visé par une enquête de l’agence antidopage britannique (UKAD).

« Richard Freeman [le médecin de l’équipe Sky] m’a dit que c’était du Fluimicil », un décongestionnant nasal autorisé par l’Agence mondiale antidopage, a précisé le dirigeant – qui se refusait jusque-là à préciser le contenu du paquet – lors d’une audition de la commission Culture, médias et sport du Parlement britannique. « C’est ce qu’il y avait dans le colis. C’est ce que le docteur Freeman m’a dit. »

Le contenu de ce colis est au centre d’une enquête menée par l’UKAD au sujet de possibles agissements répréhensibles de l’équipe Sky et de la Fédération britannique de cyclisme, qui partagent leurs locaux. Au début d’octobre, le Daily Mail révélait que Wiggins avait reçu ce colis, avant de remporter le lendemain l’étape du Dauphiné, alors sa plus grande victoire en carrière. L’année suivante, en 2012, le quintuple champion olympique remportait le Tour de France.

Wiggins et les AUT

Selon le quotidien britannique, sa fédération n’avait pas pu identifier la substance présente dans le colis mais avait précisé que l’envoi ne contenait pas de triamcinolone, un stéroïde interdit qui traite les problèmes d’asthme dont souffre Wiggins. Mi-septembre, le groupe de hackeurs informatiques « Fancy Bears » certifiait que Bradley Wiggins avait bénéficié d’une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) pour prendre de la triamcinolone avant trois courses majeures (les Tours de France 2011, 2012 et le Giro 2013).

Le colis mystérieux avait été délivré à l’époque à l’ex-coureur de 36 ans par le médecin de la fédération, Simon Cope. C’est d’ailleurs le déplacement du médecin, de Manchester jusqu’en France, qui avait attiré les soupçons : « C’est peut-être de là que vient toute la confusion. Le but du déplacement de Simon Cope n’était pas de venir au Dauphiné simplement pour délivrer un paquet », a assuré Brailsford devant les membres de la commission qui se penchent depuis des semaines sur les questions de dopage dans le cyclisme britannique.

Egalement présents à l’audition, Bob Howden, le président de la Fédération britannique de cyclisme, et George Gilbert, celui de la commission d’éthique de la fédération, ont reconnu qu’eux non plus n’avaient pas connaissance du contenu du paquet. Le second a déclaré qu’il pensait même qu’il s’agissait de « pédales » ou de « paires de chaussures ». La veille, Bradley Wiggins semblait attendre sereinement l’audition sur le contenu de son mystérieux paquet. Il a profité de ce message sur son compte Instagram pour souhaiter un joyeux Noël à tous.

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Une photo publiée par Sir Wiggo (@bradwiggins) le