DR

Les titres et les photos à la une de la presse française de mardi rappellent l’attentat du 14 juillet et les 86 morts de Nice. Cette fois, « l’horreur » a frappé à Berlin, où un camion a foncé dans la foule d’un marché de Noël.

« L’horreur au coeur de Berlin », titre Le Figaro après ce drame survenu lundi qui a fait au moins douze morts et 48 blessés.

La piste d’un attentat est privilégiée par les autorités allemandes, et si cela « se confirmait, les terroristes ne pouvaient pas choisir d’endroit plus marquant pour signifier à l’Allemagne qu’ils sont en guerre contre elle », écrit Patrick Saint-Paul dans Le Figaro.

C’était la « terreur à Berlin » pour Le Parisien/Aujourd’hui en France. Dans son éditorial, Stéphane Albouy souligne que « le symbole du marché de Noël, un lieu qui mélange tradition chrétienne et festivités populaires, est ciblé de longue date par les terroristes islamistes ».

Le scénario de ce « carnage sur un marché de Noël » apparaît « similaire à celui de l’attaque terroriste qui a visé la ville de Nice le 14 juillet dernier », écrit Libération.

Parallèle avec la Turquie

Quelques heures avant les événements de Berlin, l’ambassadeur de Russie en Turquie a été assassiné à Ankara par un policier turc, qui a affirmé agir pour venger le drame de la ville syrienne d’Alep, en passe d’être entièrement reprise par le régime syrien soutenu par Moscou.

Dans Le Républicain Lorrain, Michel Klekowicki voit dans « le double message envoyé hier par les terroristes islamistes (...) un nouvel avertissement en lettres de sang aux pays occidentaux ».

« Nul n’est à l’abri. Ni un ambassadeur russe censé être ultra-protégé à Ankara, ni les innocents qui profitaient d’un moment de bonheur en famille au marché de Noël à Berlin », ajoute l’éditorialiste du quotidien de l’Est de la France.

A l’étranger, The Guardian titre sur « neuf morts dans l’horreur du camion de Berlin » et recueille les témoignages des témoins de la scène. « L’engin a foncé dans la foule et les tentes en bois, arrachant les lumières au passage. Tout est devenu noir et les gens criaient, c’était horrible », raconte une passante.