Une partie des chauffeurs de VTC a lancé un mouvement de contestation le 15 décembre. | ALAIN JOCARD / AFP

La plateforme de VTC Uber, en conflit avec des chauffeurs, a annoncé mardi 20 décembre la création d’un « fonds de soutien » de deux millions d’euros pour les « partenaires chauffeurs en difficulté », a indiqué à l’AFP un porte-parole du groupe américain, alors qu’une nouvelle réunion entre plateformes et chauffeurs s’est tenue mardi au secrétariat d’Etat aux transports. Uber n’a pas précisé les modalités concrètes de ce fonds, ni indiqué s’il allait augmenter ses tarifs ou diminuer sa commission comme le réclament les chauffeurs.

Le taux de commission au cœur des débats

Les discussions entamées lundi au secrétariat aux transports avaient été suspendues à deux reprises pour permettre à Uber France de consulter sa maison mère à San Francisco sur les demandes des chauffeurs et du gouvernement. Le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a demandé à Uber une « avancée immédiate » : le gel, le temps des négociations, de l’augmentation de sa commission, récemment portée de 20 % à 25 %, selon un communiqué du secrétariat d’Etat.

Les conducteurs de véhicules de transport avec chauffeurs (VTC) font du retour à 20 % de la commission prélevée par Uber sur les courses un préalable pour continuer les discussions.

« Les chauffeurs ne souhaitent qu’une chose, vivre décemment du fruit de leur travail », a déclaré à BFM TV Jean-Luc Albert, du syndicat Actif VTC. Il a affirmé qu’en cas de refus de la société américaine, les organisations de conducteurs appelleraient ces derniers à se déconnecter d’Uber et à « consommer français », c’est-à-dire à se connecter sur les plateformes françaises.

Alain Vidalies avait proposé lundi soir, une fois levé le préalable de la commission, que les négociations se poursuivent sous l’égide d’un médiateur nommé par le gouvernement, sur quatre thèmes : la tarification, les conditions de déconnexion des plateformes pour les chauffeurs, la protection sociale et les charges. L’objectif serait d’aboutir à un accord d’ici le 31 janvier 2017.