Des policiers à proximité des lieux de l’attaque terroriste, sur le marché de Noël devant l’église du Souvenir à Berlin, le 21 décembre. | CLEMENS BILAN / AFP

La police allemande était engagée, mercredi 21 décembre, dans une chasse à l’homme pour retrouver l’auteur de l’attentat de Berlin revendiqué dans le pays par le groupe Etat islamique (EI). Survenu lundi soir dans un lieu très touristique de Berlin, cet attentat a fait, selon le dernier bilan, douze morts. Six morts sont allemands, selon la police, alors que les identifications des autres victimes se poursuivent. Parmi les 48 blessés, 14 étaient mardi soir entre la vie et la mort, selon le ministère de l’intérieur.

Un homme longtemps présenté comme suspect par les autorités, un demandeur d’asile pakistanais interpellé peu après les faits, a été relâché mardi soir et mis hors de cause. Les enquêteurs recherchent donc activement l’assaillant qui, au volant d’un semi-remorque, a foncé sur les petits chalets en bois d’un marché de Noël, semant la terreur.

Une ou plusieurs personnes « en fuite avec une arme »

Cela signifie « qu’une ou plusieurs personnes » responsables de l’attentat « sont en fuite (…) avec une arme », sans doute celle qui a servi à tuer le chauffeur routier polonais retrouvé mort dans son camion ayant servi à l’attentat, selon le chef de la police, Klaus Kandt.

Se voulant rassurant face à une population inquiète, le ministre de l’intérieur, Thomas de Maizière, a également affirmé que la police n’avait pas les « mains vides » dans cette enquête. La police a expliqué examiner plus de 500 indices, parmi lesquels des traces ADN retrouvées dans le camion, des images de vidéosurveillance et des témoignages divers.

Selon plusieurs journaux allemands, dont le quotidien Bild et la Süddeutsche Zeitung, la police allemande est à la recherche d’un Tunisien dont un document d’identité a été retrouvé sous le siège du conducteur dans le camion.

Les mesures de sécurité ont été renforcées à Berlin et un débat s’est engagé dans le pays sur la nécessité de protéger les places publiques par des bornes en béton ou d’autoriser l’armée à patrouiller comme cela se fait dans d’autres pays. Parallèlement, la pression politique s’est encore accrue sur la chancelière allemande, Angela Merkel, qui concentre depuis des mois les critiques pour sa politique migratoire jugée trop généreuse.

Les populistes de droite ont renouvelé leur offensive contre la chancelière, l’accusant, à moins d’un an des législatives, d’avoir mis le pays en danger avec sa politique d’accueil généreuse des réfugiés. Ils ont prévu de manifester en fin de journée devant la chancellerie allemande.