L’Assemblée générale des Nations unies a approuvé mercredi 21 décembre une résolution visant à créer un groupe de travail sur les crimes de guerre en Syrie. Ce groupe aura pour mission de constituer les dossiers nécessaires à l’éventuelle poursuite en justice des responsables.

La résolution, proposée par le Liechtenstein et parrainée par 58 pays dont la France, a été approuvée par 105 votes contre 15, avec 52 abstentions, sur les 193 Etats membres de l’Assemblée. « Nous faisons enfin un pas significatif en direction des attentes que nous avons déçues si longtemps », a déclaré Christian Wenaweser, ambassadeur du Liechtenstein auprès des Nations unies.

La Syrie dénonce l’initiative

La préparation des dossiers se fera en collaboration avec la commission d’enquête des Nations unies mise en place dès 2011. Celle-ci a déjà soumis plusieurs rapports détaillant les atrocités commises depuis le début d’un conflit ayant déjà fait plus de 310.000 morts. Ce travail de collecte de preuves et de documents est mené en parallèle par des ONG.

« Les auteurs savent désormais que les preuves de leurs méfaits seront rassemblées pour qu’arrive plus rapidement le jour où ils se retrouveront dans le box des accusés », s’est réjoui Balkees Jarrah, de Human Rights Watch.

L’ambassadeur syrien aux Nations unies, Bachar Jaafari, a dénoncé cette initiative, la qualifiant « d’intromission flagrante dans les affaires internes d’un Etat membre de l’ONU ». La Russie et la Chine, toutes deux alliées du régime de Bachar Al-Assad, ainsi que l’Iran se sont opposés à l’adoption de la résolution.