Le vaccin, produit par Merck, est baptisé rVSV-ZEBOV. | CDC - Frederick Murphy / AP

Son nom est rVSV-ZEBOV et il pourrait stopper une future épidémie d’Ebola. L’organisation mondiale de la santé (OMS) a présenté jeudi 22 décembre un vaccin efficace contre le virus qui a fait plus de 11 300 morts en Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’une avancée majeure face à une maladie qui sévit depuis au moins 1976.

Ce vaccin développé par le gouvernement canadien a été injecté en Guinée à 5 800 personnes ayant eu un contact avec un patient atteint par le virus. Aucun cas d’Ebola n’a été observé chez les personnes vaccinées sous dix jours. « Ce qui suggère fortement que le vaccin pourrait avoir une efficacité jusqu’à 100% », se réjouit Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale à l’OMS.

Son équipe de chercheurs a calculé qu’en cas de pleine épidémie, il y a 90% de chances que le vaccin soit à plus de 80% efficace. « La protection intervient très tôt après la vaccination, mais nous ne savons pas si la protection durera encore six mois après », a prévenu Mme Kieny.

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300 000 doses d’urgence

Le laboratoire américain Merck a acquis ses droits de commercialisation. Le processus d’approbation standard auprès des agences américaine et européenne du médicament prend environ dix ans. Mais « s’il y avait un cas d’Ebola et une nouvelle épidémie, nous sommes maintenant prêts à y répondre », a-t-elle précisé. 300 000 doses d’urgence pourraient être livrées avant sa commercialisation.

D’après les résultats publiés vendredi 23 décembre dans la revue médicale The Lancet, rVSV-ZEBOV est efficace contre la souche dit Zaïre mais un autre vaccin doit être développé pour lutter contre la souche Soudan.