Des soldats congolais dans leur pick-up après avoir dispersé, le 24 août, des manifestants qui protestaient contre l’incapacité du gouvernement à stopper les tueries à Butembo, Nord-Kivu. | KENNY KATOMBE / REUTERS

Vingt-deux civils ont été tués à l’arme blanche, samedi 24 et dimanche 25 décembre, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué dimanche des sources concordantes.

Le drame s’est produit à Eringeti et dans ses environs, dans le territoire de Beni, dans le Nord-Kivu. Cette région, située dans le nord-est de la RDC, est ensanglantée depuis plus de deux ans par une vague de massacres ayant fait plus de 700 morts, selon Amisi Kalonda, porte-parole militaire et militant associatif.

M. Kalonda a imputé l’attaque aux Forces démocratiques alliées (ADF), rébellion ougandaise musulmane installée dans la région depuis plus de vingt ans et accusée par les autorités congolaises d’être responsables des tueries en série dans la région. Un porte-parole des Forces armées de la RDC a confirmé l’attaque et déclaré que l’armée avait « tué quatre rebelles ADF ». « Le bilan est très lourd pour les civils », a ajouté l’officier sans préciser le nombre de victimes.

« Le mode opératoire » toujours identique

« Hier [samedi], ils ont tué dix civils » à Eringeti, a déclaré M. Kalonda. « Douze autres corps ont été retrouvés [dimanche] dans des villages environnants » par l’armée qui poursuivait les assaillants, a-t-il ajouté.

Teddy Kataliki, président de la Société civile du territoire de Beni, une coalition d’associations locales, confirme que « dix corps ont été retrouvés » samedi et « douze autres corps de civils » dimanche, estimant pour sa part qu’il s’agissait d’un bilan encore provisoire.

Selon M. Kalonda, l’attaque a commencé en début d’après-midi samedi contre la ville d’Eringeti, déjà frappée par plusieurs massacres similaires. « Le mode opératoire est toujours le même », a-t-il dit : les victimes ont été tuées « à l’arme blanche et à la machette ».