Pour la primaire à gauche, l’eurodéputé Edouard Martin annonce son ralliement à Benoît Hamon. | FREDERICK FLORIN / AFP

Benoît Hamon engrange le soutien de l’ancien syndicaliste, Edouard Martin, dans la course à la primaire de la gauche. L’eurodéputé, et ancien ouvrier sidérurgiste à Florange (Moselle), l’a annoncé dimanche 25 décembre dans une interview donnée à Libération.

« Son programme me touche. Il me correspond le mieux, explique-t-il. Pour lui, le travail est un lieu d’émancipation, et non pas un lieu de souffrance. Pour moi, l’ancien ouvrier qui a passé trente-cinq ans en usine, ce discours me parle ».

L’ancien syndicaliste de la CFDT liste ensuite les éléments du programme qui l’ont attiré chez Benoît Hamon : « le partage du travail, le revenu universel et la place des citoyens dans une démocratie ».

Hollande a « manqué de pédagogie »

Autrefois proche d’Arnaud Montebourg, qui avait soutenu la nationalisation des hauts-fourneaux de Florange lorsqu’il était ministre du redressement productif, Edouard Martin préfère désormais M. Hamon qui « est plus européen et moins souverainiste ». Mais « si demain, Arnaud se retrouve face à Valls au second tour, je n’hésiterais pas un instant à le rejoindre », prévient-il.

Dans cette interview, l’eurodéputé, élu dans le Grand-Est, est également revenu sur le quinquennat de François Hollande.

« On n’a jamais su où le président voulait nous emmener. Dès son arrivée au pouvoir, il y a eu un matraquage fiscal car les finances étaient dans le rouge et qu’il fallait rembourser la dette. Et ça, personne ne l’a compris car il n’avait pas été élu pour ça. Et c’est à ce moment qu’il a manqué de pédagogie. »