Le logo Toshiba dans une rue de Tokyo, en juin 2015. | YUYA SHINO / REUTERS

L’action du conglomérat industriel japonais Toshiba dévissait de plus de 10 %, mardi 27 décembre au matin à la Bourse de Tokyo, du fait d’informations laissant craindre des dépréciations phénoménales sur les activités nucléaires de la société aux Etats-Unis.

Le titre évoluait dans les premières minutes de cotation autour de 395,1 yens (– 10,76 %), après être même brièvement descendu à 371,1 yens (– 16,25 %).

Toshiba a publié un document réfutant des chiffres donnés par les médias, mais confirmant qu’il s’apprêtait à enregistrer des pertes exceptionnelles dont le montant pourrait être annoncé après un conseil d’administration qui se tient ce mardi.

Une acquisition encombrante

L’entreprise a précisé être en train d’évaluer la possibilité de dévaluer ses actifs relatifs à la société Stone & Webster (S&W) rachetée il y a un an à l’américain CB&I par sa filiale locale Westinghouse. Le montant de la transaction n’avait alors pas été mentionné. « L’acquisition de S&W va soutenir le développement de Westinghouse dans le domaine de la décontamination, du démantèlement et de l’assainissement des sites nucléaires », avait insisté Toshiba à l’époque.

Tenant compte des règles comptables américaines et échaudé par des critiques sur le manque de transparence de ses calculs financiers après des maquillages de pertes durant des années, Toshiba indique qu’il pourrait enregistrer une dépréciation de 100 milliards de yens (820 millions d’euros) et éventuellement plus, mais cela est encore à l’étude et n’est pas confirmé.

Ce montant de 100 milliards de yens correspond à celui donné par le quotidien Nikkei, mais la chaîne publique NHK parle pour sa part d’une charge exceptionnelle susceptible d’atteindre quelque 500 milliards de yens.

Jusqu’à présent, Toshiba, un conglomérat qui fabrique aussi bien des semi-conducteurs que des ordinateurs, des ascenseurs, des robots ou des réacteurs nucléaires, prévoit pour l’année comptable en cours (avril 2016 à mars 2017) un bénéfice net de 145 milliards de yens (1,2 milliard d’euros) et un profit opérationnel à 180 milliards de yens, le tout sur un chiffre d’affaires de 5 400 milliards de yens (– 4,7 % sur un an).