Cyrus Mistry, ex-président de Tata, le 24 août à Calcutta (Inde). | DIBYANGSHU SARKAR / AFP

Dernier développement dans l’âpre conflit qui oppose Cyrus Mistry et Tata Sons. Le conglomérat indien a décidé, mardi 27 décembre, de poursuivre en justice son ex-président, brusquement remercié en octobre.

La holding familiale, qui pèse 103 milliards de dollars (98,6 milliards d’euros), accuse M. Mistry, dans un document adressé à ses avocats, d’avoir causé « un préjudice irréparable » à la compagnie en rendant publics des documents sensibles, selon l’agence Press Trust of India (PTI).

Selon l’accusation, Tata affirme que son ancien président a agi de manière irresponsable en fournissant des informations financières confidentielles et les minutes des réunions des conseils d’administration au cours d’une audience la semaine dernière. Il est dénoncé dans le document, selon PTI :

« En transmettant des informations confidentielles et sensibles auxquelles vous avez eu accès du fait de vos fonctions de directeur de Tata Sons à des compagnies détenues et contrôlées par votre famille (…) vous avez agi en violation de vos obligations de confidentialité à l’égard de Tata Sons. »

Tata a annoncé vouloir poursuivre « par tous les moyens légaux » son ancien président, selon l’agence. Quelques jours après son renvoi, Cyrus Mistry s’était par ailleurs laissé aller à un déballage en public rarissime pour le groupe indien. Dans un e-mail explosif au conseil d’administration Tata Sons, divulgué par la presse, il mettait en garde contre les activités déficitaires de l’entreprise, qui lui feraient risquer une dépréciation de 18 milliards de dollars (17,2 milliards d’euros).