Les chantiers navals STX, à Saint-Brévin-les-Pins près de Saint-Nazaire, le 20 octobre 2016. | LOIC VENANCE / AFP

Une seule offre de reprise du chantier naval STX de Saint-Nazaire a été soumise au tribunal sud-coréen qui examine la procédure de redressement judiciaire de la maison-mère STX Offshore and Shipbuilding, a annoncé mardi 27 décembre un porte-parole du tribunal. La justice annoncera le 3 janvier 2017 si cette offre est acceptée par l’entreprise.

Depuis 2013, le groupe sud-coréen est sous le contrôle de ses créanciers. Il fait face à des pertes croissantes provoquées par une gestion défaillante et une demande mondiale en berne. Les chantiers de Saint-Nazaire, détenus pour un tiers par l’Etat français, sont sa seule filiale rentable.

Tout comme STX Offshore and Shipbuilding, placé en redressement judiciaire en mai, STX France a été officiellement mis en vente par la justice sud-coréenne le 19 octobre. En novembre, il a évité la liquidation de justesse.

Repreneur potentiel inconnu

L’italien Fincantieri, les chantiers néerlandais Damen ou encore le groupe asiatique Genting Hongkong avaient montré un intérêt pour racheter les chantiers de Saint-Nazaire, dont le carnet de commandes est plein.

« Mais seul un candidat a déposé son offre dans le délai imparti », a déclaré le juge Choi Ung-young, qui fait office de porte-parole du tribunal de commerce du district central de Séoul. Il s’est cependant refusé à donner l’identité de ce repreneur potentiel. Il a précisé que l’offre en question était étudiée par Samil PricewaterhouseCooper, qui gère le dossier.

« Si le prix proposé est trop bas, l’offre sera refusée et un nouvel appel d’offres sera lancé », a déclaré le porte-parole de STX Offshore and Shipbuilding.

Un possible investisseur français

Le secrétaire d’Etat français à l’industrie, Christophe Sirugue, avait déclaré début novembre que le gouvernement préférerait un repreneur industriel pour racheter STX France, et verrait d’un bon œil une participation du français DCNS. Ce dernier n’a jamais montré son intérêt pour les chantiers de Saint-Nazaire, mais il pourrait prendre une participation minoritaire.

STX France, qui compte 2 600 salariés et fait travailler environ 5 000 sous-traitants, est en pleine forme avec un carnet de commandes très bien rempli. STX France avait été revendu à STX en 2008 par le Norvégien Aker Yards, qui l’avait racheté en 2006 à Alstom.